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Rencontre avec le Meilleur Sommelier du Québec

Hugo Duchesne lors de sa performance au concours du Meilleur Sommelier du Québec 2020, samedi dernier.
Hugo Duchesne lors de sa performance au concours du Meilleur Sommelier du Québec 2020, samedi dernier. Photo: Gracieuseté/Émilie Delorme

À l’issu d’une performance remarquable, Hugo Duchesne a remporté samedi dernier le titre de Meilleur Sommelier du Québec 2020 au concours organisé tous les trois ans par l’Association Canadienne des Sommeliers Professionnels (ACSP). Métro lui a posé quelques questions sur son parcours.

D’où vient votre passion pour l’œnologie?

Dans une ancienne vie, j’étais étudiant en littérature et pour gagner ma vie, je travaillais à la fromagerie Hamel au marché Jean Talon. Le propriétaire était un amoureux du vin. Il m’a fait découvrir ce qui est devenu une passion. J’ai eu ma maitrise en littérature mais je sentais que la sommellerie m’appelait. Je suis donc allé faire un cours d’œnologie à l’école hôtelière de Laval et ça a été un déclic. Quelques années plus tard, en 2004, j’ai ouvert mon restaurant La Montée de Lait. Cette aventure a confirmé ma passion pour l’œnologie, le goût, le partage, le service… On avait un tout petit local mais une gigantesque cave, c’était un laboratoire infini pour créer des accords mets et vins, un vrai petit paradis sur le Plateau–Mont-Royal.

Quel a été votre parcours professionnel?

Après huit années d’aventure à La Montée de Lait, je suis devenu sommelier en chef des restaurants Laurie Raphaël de Québec et de Montréal. C’était un travail énorme : faire la carte des vins, créer les accords avec les mets, discuter avec les chefs, donner une identité à ces deux établissements… J’ai adoré ça! Puis j’ai eu en 2016 l’opportunité de devenir le sommelier en chef du Coureur des Bois Bistro Gourmand à Beloeil. J’occupe toujours ce poste. En parallèle, j’ai commencé à enseigner l’œnologie à l’ITHQ. Cette activité me plait énormément car elle concilie mes deux passions du vin et de l’enseignement (je voulais devenir professeur de littérature).

Comment vous êtes-vous préparé au concours du Meilleur Sommelier du Québec?

Ça fait des années que je m’entraine, pour passer différentes certifications dont le Court of Master Sommelier. L’ITHQ et le Coureur des Bois m’ont beaucoup soutenu et aidé à me préparer avec des entrainements hebdomadaires. Il s’agit d’être au point sur la théorie, les connaissances vinicoles qui vont de la géologie aux noms de domaines et tout ce qui a rapport à la culture du vin. Il faut aussi savoir décrire un vin en le dégustant à l’aveugle, et présenter ses caractéristiques.

Quelle a été votre réaction à l’annonce de votre victoire?

Mes émotions étaient doubles. D’un côté, j’ai ressenti une joie infinie car quand on fait un concours comme celui-là, on tente de se dépasser et c’est extrêmement grisant. Mais parallèlement, j’ai ressenti beaucoup d’humilité. Dans ces épreuves, on doit se mettre à nu devant d’autres gens de la profession, qu’on apprécie et qu’on admire, alors on se sent vulnérable. Je suis fier mais c’est avec beaucoup d’humilité que je vais marcher sur le chemin que les meilleurs sommeliers du Québec ont pavé avant moi.

Quels seront vos prochains défis?

Je vais continuer à conjuguer études, service et dégustation pour obtenir le niveau de Master Sommelier dès que possible. Je représenterai aussi le Québec au concours du Meilleur Sommelier du Canada, tenu en Colombie-Britannique en 2021. Enfin je vais continuer à enseigner et accompagner les apprentis sommeliers dans leur découverte du vin avec passion.

Si Hugo Duchesne devait choisir…

  1. Une couleur : Rouge
  2. Un objet : Une carafe
  3. Un vin fétiche : Un Château Rayas Châteauneuf-du-Pape

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