Une nouvelle campagne de sensibilisation à la dépression

Au Québec, une personne sur cinq est susceptible de souffrir de dépression au cours de sa vie. Devant un tel fléau, le ministère de la Santé et des Services sociaux revient à la charge avec une nouvelle campagne d’information et de sensibilisation destinée à enrayer les préjugés entourant la dépression.

Dévoilée hier à Montréal, la nouvelle offensive publicitaire fait suite à la campagne de l’année dernière, qui se penchait sur la problématique de la santé mentale en milieu de travail. Cette année, le Ministère a choisi de s’attaquer à la stigmatisation des personnes atteintes.

«Personne n’est à l’abri de la dépression, a rappelé en point de presse le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc. Il s’agit d’une véritable maladie. Il est temps que les gens la considère comme telle. Quand quelqu’un annonce qu’il est atteint d’un cancer, les gens expriment de l’empathie à son endroit. Mais si cette personne est atteinte d’une maladie mentale, les gens pensent qu’elle est responsable.»

«C’est difficile de s’en sortir quand on se bute régulièrement à de nombreux préjugés, à de l’incompréhension et à de la méfiance», a d’ailleurs confié Véronique Bizier, qui a souffert d’une profonde dépression il y a sept ans.

La campagne se déploiera jusqu’au printemps à la télévision, à la radio, dans internet et sur les panneaux d’affichage. Elle s’inscrit dans le Plan d’action en santé mentale lancé par le gouvernement en 2005.