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Choisir son chirurgien esthétique: une opération délicate

Une incision, une injection… La chirurgie plastique a la cote un peu partout en Amérique du Nord, et notamment au Québec. Cependant, si de plus en plus de femmes – et d’hommes – sont prêts à passer sous le bistouri, il ne faut pas oublier qu’une chirurgie n’est jamais dénuée de risques, d’où la grande importance de choisir soigneusement son chirurgien.

«Je suis toujours surpris quand des patients mentionnent un médecin qui n’est pas chirurgien certifié», admet le Dr Papa­nastasiou, de l’Institut de chirurgie plastique de Westmount. Ce chirurgien-plasticien est effaré du nombre de médecins qui pratiquent des opérations de chirurgie plastique ou esthétique sans avoir reçu une formation complète.

Selon lui, faire affaire avec un médecin non spécialisé en chirurgie comporte des risques pour les patients.

C’est également l’avis de la Société canadienne de chirurgie esthétique plastique (SCCEP) et de la Société canadienne des chirurgiens plasticiens (SCCP). Dans un communiqué publié récemment, les deux associations affirment que bien qu’«un demi-million de Canadiens soient prêts à passer sous le bistouri», seulement 25 % des gens qui désirent subir une opération de chirurgie plastique affirment avoir fait des recherches avant de rencontrer un plasticien.  

Selon le Dr Papanastasiou, il est indispensable de faire affaire avec un chirurgien plasticien spécialisé. «On par­le ici de six à huit années supplémentaires de formation en médecine, explique-t-il. Et ce n’est pas de trop pour connaître suffisamment la physiologie humaine.»

Il déplore d’ailleurs que de nombreux médecins pratiquant la chirurgie plastique n’aient obtenu qu’une brève formation complémentaire avant d’exercer.  

Bouche à oreille
Le bouche à oreille peut toutefois aider à trouver un bon chirurgien. C’est ce qui est arrivé à Caroline, une jeune femme de Québec qui a dé­cidé de subir une réduction mammaire parce qu’elle souffrait de problèmes lombaires sérieux.

Cherchant conseil auprès d’une cousine qui devait  subir la même opération qu’elle, Caroline a décidé de consulter la chirurgienne de cette dernière. «Elle ne m’a fait subir aucune pression, raconte Caroline. Les rencontres d’information ont eu lieu à la clinique, mais j’ai été opérée à l’hôpital.»

Même si l’histoire de Ca­roline peut inspirer confian­ce, ce ne sont sans doute pas tous les candidats à une chirurgie plastique qui auront la même chance. Un simple coup d’Å“il au bottin téléphonique permet de constater que plusieurs dizaines de cliniques et de médecins se présentent comme des pourvoyeurs de services de chirurgie plastique ou esthétique, sans nécessairement indiquer si les praticiens sont des chirurgiens plasticiens certifiés.

Selon les principales organisations professionnelles de chirurgiens plastiques du pays, la solution passe donc par la recherche d’un praticien certifié qui pourra établir une relation de con­fiance avec son patient, et qui possédera la formation nécessaire afin d’opérer dans les meilleures conditions. 

Des retouches toujours populaires
Près de 14 millions : c’est le nombre d’interventions de chirurgie esthétique réalisées chez nos voisins du sud en 2008, qu’il s’agisse de liposuccion ou d’injection de Botox. De ce nombre, on compte plus de 300 000 augmentations mammaires.

Selon le Dr Papa­nasta­siou, de l’Institut de chirurgie plastique de Westmount, la tendance est aux opérations beauté, qui sont de plus en plus populaires. Selon l’Asso­ciation des spécialistes en chirurgie plastique et esthétique du Québec (ASCPEQ), il n’est cependant pas possible d’obtenir de statistiques détaillées sur ce type d’opérations, puisqu’elles sont pour la plupart pratiquées dans des cliniques privées.

Qu’en est-il des coûts? «Cela dépend de chaque patient, répond-on à l’ASCPEQ. En fonction de la physionomie et des opérations supplémentaires à effectuer – l’anesthésie, entre autres – , le coût variera fortement d’une personne à l’autre.»

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