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J'ai des mauvaises pensées…

Vous arrive-t-il d’avoir des pensées tellement perturbantes que vous ne pouvez pas les partager avec qui que ce soit? Vous arrive-t-il de songer à sauter devant le métro, à étrangler votre enfant ou à lancer votre voiture dans la voie inverse? Si vous êtes une personne normale, la réponse aux questions ci-dessus sera : «Mais oui, bien sûr!»

Je pourrais vous présenter une longue liste très troublante d’idées que les gens peuvent avoir, mais je vais vous épargner ces détails horribles. Je me contenterai de dire que nous avons tous ce genre de pensées, et qu’elles ne signifient pas que nous avons quelque chose qui cloche.

Pensées horrifiques

Il nous arrive à tous d’avoir des pensées horrifiques. Elles sont le signe d’une imagination fertile, alimentée en partie par les nombreux fantasmes, rêves, livres et films qui meublent nos vies. Parfois, elles surgissent en réaction à des signaux dont nous avons à peine conscience. Elles peuvent aussi jaillir lorsque nous nous trouvons dans un état émotionnel comme la colère ou la dépression. Le cas échéant, il n’est pas inhabituel d’imaginer ce que ce serait que de concrétiser ces pensées. Nous pouvons même en avoir des images assez saisissantes à l’esprit.  

Pourquoi ai-je ces folles pensées?
Selon la croyance populaire, ces pensées seraient le reflet d’un conflit subconscient, et nous pourrions mettre à exécution cet horrible secret si le conflit n’est pas résolu. Cette hypothèse effraie les gens. Elle est aussi complètement ridicule. Oui, nous pouvons concrétiser ces pensées négatives si nous les cultivons, mais non, avoir une pensée négative n’est pas le signe d’un tel désir.

Les sombres pensées sont habituellement un signe d’anxiété, et non de désirs secrets. Lorsque nous craignons quelque chose, il est normal d’imaginer cette chose. C’est de cette façon que le cerveau réagit à la peur. C’est un moyen de nous assurer que nous n’agissons pas d’une manière dangereuse. Plus nous craignons quelque chose, plus nous sommes prudents.

Une fenêtre sur l’esprit des autres
D’excellentes recherches démontrent que les gens normaux ont le même nombre de pensées sombres ou terribles que les gens qui sont très anxieux ou obsessifs. La différence entre ces deux groupes est très simple : les gens normaux ont ces pensées et n’en font pas de cas. Elles se dissipent alors d’elles-mêmes. Les gens anxieux ont ces pensées et se demandent pourquoi. Ils essaient alors de les contrôler. Et s’ils ne réussissent pas, ils croient que ces pensées sont plus fortes qu’eux, ce qui, bien sûr, accroît l’anxiété et fait ressurgir les mauvaises pensées plus souvent. La réalité est beaucoup plus simple. Une pensée est une pensée, et un désir est un désir. Il n’y a aucun lien entre les deux.     

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