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Quel sera le sort pour l’immobilier en 2014?

Photo: collaboration spéciale

Le secteur immobilier représente 7% de l’économie de la Belle Province.

Ces investissements représentent la principale source de richesse des Québécois et s’avèrent être un véhicule d’épargne très important. «Quand ce secteur a le rhume, c’est tout le Québec qui éternue», a illustré Nicolas Marceau, ministre des Finances et de l’Économie, lors de l’événement Fenêtre sur le marché immobilier résidentiel au Québec, présenté par la Fédération des chambres immobilières du Québec, il y a quelques semaines.

Après avoir connu un cycle à la hausse de 2002 à 2012, le secteur immobilier a ralenti en 2013. L’événement qui se tenait à Montréal en janvier a permis d’en faire le bilan et de présenter les prochaines tendances en matière d’immobilier résidentiel, particulièrement à Montréal. Voici donc ce qui s’en vient.

Fini, le marché de vendeur
Les ventes résidentielles ont connu un net ralentissement en 2013 dans la région métropolitaine; une baisse de 9% environ depuis 2012. Les inscriptions (nombre de propriétés sur le marché) ont pour leur part continué à augmenter pour une troisième année consécutive en 2013, atteignant 30 526 inscriptions, soit le plus haut niveau en 15 ans. De plus, la croissance des prix des propriétés a connu une perte de vitesse.

En 2013, environ 35% des vendeurs ont dû revoir à la baisse le prix qu’ils demandaient. Le délai de vente moyen s’élevait par ailleurs à 151 jours en moyenne. Cela signifie que le marché n’avantage plus les vendeurs. En 2014, ceux-ci devront donc être plus patients pour vendre leur propriété et revoir leurs attentes.

Beaucoup de condos neufs au centre-ville
Le marché de la copropriété connaît une effervescence dans la métropole. Il se construit à Montréal davantage de condos que de maisons. La popularité des condos neufs au centre-ville est entre autres attribuable au Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), favorisant la densification, et au fort coût des terrains.

Les condos sont par ailleurs un mode d’habitation abordable qui convient à la taille des ménages montréalais, 60% des résidants d’immeubles de cinq étages et plus habitant en solo. L’offre de condos est importante à Montréal, mais la demande répond bien à celle-ci. On observe un retour significatif au centre-ville; il est plus habité, plus vivant. Les projets d’envergure dans le secteur ouest du centre-ville (près du Centre Bell) se sont avérés très populaires et ont connu du succès.

Environ 66% des 7447 unités offertes au centre-ville présentement sur le marché sont déjà vendues. Il reste donc 2500 unités invendues au centre-ville, mais un nombre plus limité de nouveaux projets attendus en 2014 devrait permettre au marché d’absorber ces unités. Il n’y aurait donc pas trop de condos au centre-ville selon ces données provenant d’une étude de marché réalisée par le Groupe Altus.

Des taux d’intérêt bas
Selon les prévisions de la Banque du Canada et de BCREA (British Columbia Real Estate Association), l’augmentation des taux hypothécaires affichés par les principales institutions financières devraient demeurer très bas en 2014.

Les taux sur un an devraient se situer entre 3% et 4%, et ceux sur cinq ans, entre 5% et 6%. Selon l’économiste en chef des valeurs mobilières de la Banque Laurentienne, Carlos Leitao, les perspectives économiques mondiales s’améliorent, mais la reprise demeure relativement lente, inégale et risquée.

Afin de faciliter la transition, la politique monétaire restera donc accommodante. Le taux directeur de la Banque du Canada n’augmentera que très progressivement, et ce, à partir de 2015, estime-t-on. Entretemps, les taux des marchés à moyen et à long terme ont déjà décollé des niveaux ultra-déprimés de 2012. Les taux d’intérêts hypothécaires devraient toutefois rester très bas pour au moins encore un an.

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