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Traitements efficaces contre l’asthme, mais pas toujours bien suivis

Photo: Métro

L’asthme, une maladie de plus en plus fréquente et qui peut être très invalidante, fait l’objet de traitements efficaces, mais qui ne sont pas toujours bien suivis, avertissent les spécialistes.

«Nous allons vers des traitements de plus en plus personnalisés, tant pour les asthmes légers à modérés que pour les asthmes sévères», résume le professeur Alain Didier, pneumologue au CHU de Toulouse. La plupart du temps d’origine allergique, cette maladie touche en France environ 6 ou 7% de la population adulte et 10% des enfants de moins de 10 ans, soit de 3,5 à 4 millions de personnes au total. Elle entraîne environ 900 décès et près de 60 000 séjours à l’hôpital chaque année, selon des chiffres de l’Institut de veille sanitaire (InVS). Dans sa genèse interviennent d’abord des prédispositions génétiques. Mais le déclencheur est le plus souvent une substance allergique comme les acariens, les poils d’animaux, les moisissures ou les pollens. Les polluants présents dans l’air (intérieur ou extérieur), le tabagisme ou certaines infections respiratoires sont également fréquemment incriminés.

La prise en charge consiste à éviter les facteurs qui déclenchent ou aggravent les crises d’asthme et à proposer des traitements spécifiques, tels que des corticoïdes inhalés, mais aussi à «contrôler» la maladie grâce à des traitements de fond». La plupart des asthmatiques peuvent mener une vie normale, en suivant un traitement adapté, note le professeur Didier qui déplore toutefois que, selon une étude récente, seulement 13% des asthmatiques suivent à la lettre leur traitement. Pour Chantal Raherison Semjen, professeure de pneumologie au CHU de Bordeaux, lorsqu’un enfant a une bronchite sifflante récidivante, «on ne traite encore trop souvent que l’épisode aigu» sans instituer un traitement de fond,pourtant indispensable.

Des symptômes méconnus
Nombre d’asthmatiques consultent par ailleurs trop tard parce qu’ils connaissent mal les symptômes et prêtent principalement attention aux sifflements, alors que l’asthme peut, dans certains cas, se limiter à une gêne respiratoire à l’effort ou à une toux sèche.

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