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Suis-je en train de faire une crise cardiaque?

Photo: Getty Images/iStockphoto

Vous inquiétez-vous lorsque vous éprouvez une douleur inexpliquée à la poitrine? Quand vous entendez dire que quelqu’un de votre âge est décédé, vous mettez-vous à ressentir les mêmes symptômes que cette personne avant sa mort?

Nous avons tous, de temps à autre, des inquiétudes à propos de notre santé. Même les personnes les plus calmes et les plus rationnelles ne sont pas immunisées contre ce genre d’anxiété.

C’est toujours faux… ou presque
J’aime à dire que chaque fois que nous croyons avoir une maladie qui nous sera fatale, c’est faux… sauf la dernière fois! On ne peut jamais dire qu’il est impossible de mourir d’une chose que nous craignons, mais dans la grande majorité des cas, nos craintes sont non fondées. La façon dont nous gérons cette incertitude est la clé qui empêche les craintes non fondées de gâcher la vie que nous tentons de préserver.

Question: suis-je en train de faire une crise cardiaque?
Suzanne ressent occasionnellement un serrement dans la poitrine. Cela pourrait être causé par une légère anxiété, ou même par une cause physique bénigne comme une élongation musculaire. Lorsque cela se produit, elle se demande: «Suis-je en train de faire une crise cardiaque?» Elle pense alors à son père, mort d’une crise cardiaque à 70 ans. Le problème est qu’elle ne demande pas à la bonne personne de la rassurer. Elle s’adresse à Suzanne l’anxieuse, qui panique et ne peut pas penser clairement. Suzanne l’anxieuse est convaincue que sa mort est imminente!

Comme la plupart d’entre nous quand nous sommes en état de panique, lorsque Suzanne est anxieuse, elle ne demande pas à la bonne personne de la rassurer. L’anxiété est notre signal d’alarme, censé nous faire fuir, en cas de danger. L’anxiété n’est pas là pour nous faire procéder à une analyse rationnelle de la situation. Quand nous sommes dans cet état d’esprit, nous ne pouvons pas répondre rationnellement à la question: «Suis-je en train de faire une crise cardiaque?»

Question: suis-je anxieuse?
La meilleure et la seule question que devrait se poser Suzanne est: «Suis-je anxieuse?» Dans l’affirmative, la meilleure stratégie est de ne rien faire et d’attendre que Suzanne l’anxieuse se fatigue. Une fois qu’elle est calmée, une Suzanne plus rationnelle peut prendre le relais. C’est alors qu’elle peut se demander: «Ai-je un problème cardiaque?» Suzanne la rationnelle est beaucoup plus apte à voir les choses clairement.

Suzanne la rationnelle peut examiner les symptômes depuis une perspective dépourvue d’anxiété. Elle sait que les résultats de ses examens médicaux sont bons et qu’une fois calmée, des symptômes similaires éprouvés dans le passé ont disparu. Elle sait aussi que son père pesait 300 livres, qu’il fumait, ne faisait jamais d’exercice, faisait de l’hypertension, et consommait des aliments riches en gras, alors qu’elle a un poids normal, une alimentation équilibrée, une pression artérielle normale, s’entraîne régulièrement et n’a jamais fumé. Lorsqu’elle se rappelle ces faits, elle est plus en mesure d’affronter ces vagues d’anxiété sans paniquer.

Il en va de même pour le reste d’entre nous. La façon dont nous voyons les choses quand nous sommes anxieux est très différente de la perspective que nous en avons lorsque nous pensons de manière rationnelle. S’il existe vraiment un problème, nous le saurons lorsque nous y réfléchirons calmement. Les vrais problèmes paraissent les mêmes pour les esprits rationnels et les esprits anxieux. Les problèmes imaginaires ne surgissent que dans les esprits anxieux. Quand cela se produit, il y a de fortes probabilités que la «crise cardiaque» ne soit qu’une fausse alerte.

État d’esprit
La façon dont nous voyons les choses quand nous sommes anxieux est très différente de la perspective que nous en avons lorsque nous pensons de manière rationnelle.

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