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La règle d’or 2.0

Photo: Métro

La règle d’or est très bien: «Agis envers les autres comme tu voudrais qu’ils agissent envers toi.» Malheureusement, comme pour tout conseil, ce qui peut être bon pour une personne peut être mauvais pour une autre.

L’éthique de réciprocité est fondée sur un principe simple: tous devraient être traités équitablement. Mais elle est aussi fondée sur l’idée que vous allez vous traiter équitablement, ce qui n’est pas toujours le cas.

J’ai déjà abordé une dimension fondamentale de la personnalité que l’on appelle l’«agréabilité». Nous possédons tous cette dimension à divers degrés. Les gens qui ont ce trait de caractère poussé à l’extrême feront des pieds et des mains pour plaire aux autres. Ils font des compromis et s’assurent que les autres sont servis en premier. «Après vous. J’insiste» est leur mantra. À l’autre extrémité du spectre, on trouve les antagonistes qui pensent à eux et se fichent éperdument des autres.

Dans la nature, le lion aimable reste immobile, alors que le lion antagoniste racle la viande restante sur les os du gnou. En entreprise, la personne aimable se porte volontaire pour faire une collecte à l’occasion du départ à la retraite de Jean, alors que l’autre pensera: «tiens-toi!»

Ce n’est pas une «taille universelle»
La règle d’or s’applique habituellement parce que la plupart des gens ont tendance à prendre des décisions qui sont à leur avantage. Nous sommes souvent beaucoup moins indulgents envers les autres qu’envers nous-mêmes. Lorsque nous faisons un excès de vitesse, c’est parce que nous nous dépêchions de nous rendre à un rendez-vous. Lorsque les autres le font, ils sont irresponsables. Lorsque nous sommes en retard au travail, nous nous reprenons pour toutes les fois où nous sommes arrivés en avance. Lorsque les autres sont en retard, ils sont tout simplement paresseux. L’hostilité, l’antagonisme, domine, en ce monde de chacun pour soi.

Mais cela ne s’applique pas à tous. Certaines personnes se préoccupent beaucoup de plaire aux autres. Elles ont tendance à faire passer les besoins des autres avant les leurs. Elles insistent pour ramasser l’addition au restaurant. Elles sont les premières à lever la main lorsqu’on demande des volontaires. Elles ont tendance à faire le travail de trois employés.

Nous connaissons tous des personnes de ce genre. Elles sont souvent appréciées et aimées, mais il est facile d’en abuser et elles se prévalent rarement de leurs droits. Et quand elles le font, elles se sentent coupables. Elles assument habituellement la plus large part des frais et des responsabilités. Dans leur monde, les choses ne sont pas réciproques.

Alors, si vous êtes comme la plupart des gens, suivez la règle d’or et traitez les autres comme vous voudriez qu’ils vous traitent. Mais pour les gens qui se sentent extrêmement coupables et qui se préoccupent trop de plaire aux autres, voici votre version personnalisée de la règle d’or, une version 2.0: faites à vous-même ce que vous feriez aux autres.

Règle d’or
Si vous êtes comme la plupart des gens, suivez la règle d’or et traitez les autres comme vous voudriez qu’ils vous traitent.

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