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Des jeux de mémoire dès 3 ans pour favoriser la réussite scolaire

Photo: Crédit photo: Olesia Bilkei/shutterstock.com

Une nouvelle étude montréalaise, publiée dans la revue Intelligence, vient de faire le lien entre la réussite scolaire et l’entraînement très précoce à la mémoire dans la vie du jeune enfant. 

Ses auteurs suggèrent d’incorporer des exercices à la mémoire de travail dès 3 ans et durant tout le primaire pour éviter le décrochage scolaire. A la clé, la promesse de bulletins de notes satisfaisants et une scolarité sans décrochage.

C’est en effet ce que vient de démontrer Caroline Fitzpatrick et son équipe de l’Université Concordia: «Il est étonnant de voir que la mémoire de travail mesurée à un si jeune âge a des impacts aussi importants 10 ans plus tard», explique l’auteure principale de l’étude.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont fait des tests de mémoire de travail sur 1824 enfants agés de deux ans et demi puis à trois ans et demi. Ils ont ensuite observé leurs résultats scolaires, 10 ans après, au collège à l’âge de 12 ou 13 ans. 

La mémoire de travail est un type de mémoire à très court terme : par exemple, montrer un jouet à un enfant de 3 ans et lui demander d’aller en chercher un semblable dans la pièce voisine. Elle permet notamment de suivre les consignes d’un travail en classe. «On traite un ou deux morceaux d’information pour les manipuler mentalement pendant une brève période de temps, explique Mme Fitzpatrick.

D’après l’étude, les enfants qui réussissent le mieux sont ceux qui ont été habitués à améliorer leur mémoire dans la petite enfance.

Par exemple, les jeux de rôle au préscolaire favorisent la mémoire de travail, parce que l’enfant doit se souvenir du rôle qu’il joue. Des exercices d’amélioration des «fonctions exécutives» – la capacité de suivre des directives et d’inhiber son comportement pour accomplir une tâche – aident aussi la mémoire de travail, selon Mme Fitzpatrick. 

Les auteurs suggèrent aussi la piste de la méditation de pleine conscience avec les petits qui, en plus de les aider à se concentrer, améliore la mémoire de travail. Chez les plus grands, limiter le temps passé devant un écran, smartphones, tablettes , télévision et jeux vidéo est une bonne stratégie pour éviter d’endommager les fonctions cognitives et donc la mémoire. Les spécialistes recommandent le soccer, le basket-ball ou encore le skate comme autres activités pour booster la concentration et la mémoire. 

Enfin pour les parents qui auraient des doutes, «il n’existe pas de test diagnostique pour la mémoire de travail, mais les problèmes sont facilement décelables. On parle d’enfants pour qui les informations entrent par une oreille et sortent de l’autre«, explique le Caroline Fitzpatrick.

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