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Une alimentation riche en sucres serait souvent plus pauvre en vitamines

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Photo: 123RF

Des chercheurs européens ont montré que plus on consomme des aliments riches en sucres ajoutés, plus les apports en vitamines et sels minéraux semblent se réduire au quotidien.

Une équipe de l’Université suédoise de Lund a pris en compte des données émanant de deux groupes d’études différents. La première étude concernait 1797 participants âgés de 18 à 80 ans. Leurs apports nutritionnels avaient été évalués quatre jours durant. Pour le second groupe étudié (12 238 participants âgés de 45 à 68 ans), son alimentation avait été évaluée sept jours durant grâce à un questionnaire de fréquence de repas et un entretien.

À partir de ces données, les chercheurs ont pu s’intéresser à la consommation de sucre ajouté des participants. Les sucres ajoutés dans le cadre de l’alimentation industrielle diffèrent des sucres naturellement présents dans les aliments tels que les fruits, les légumes et le lait. Ils ont aussi évalué les apports quotidiens de neuf micronutriments: le calcium, le folate, le fer, le magnésium, le potassium, le sélénium, la vitamine C, la vitamine D et le zinc.

Leurs résultats, repris dans la revue Nutrition & Metabolism, ont montré que chez les deux groupes étudiés, plus les personnes consommaient de sucres ajoutés, plus les apports en vitamines et sels minéraux baissaient.

Bien que la consommation excessive de sucre ait été associée à bons nombres de maladies et de problèmes de santé par le passé (dont une mauvaise hygiène dentaire, l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires), les recommandations de consommation varient selon les pays. Par exemple, les scientifiques soulignent que celles concernant les populations des pays nordiques suggèrent que l’apport en sucres ajoutés ne devrait pas dépasser les 10% de l’apport énergétique total, alors que les recommandations européennes (de l’European Food Safety Authority EFSA) notent que les données scientifiques actuellement disponibles ne permettent pas de fixer de limite maximale de la consommation de sucre.

«Le choix des sucres ajoutés plutôt que d’autres types de sucres a été fait afin de s’intéresser à leur effet global sur la qualité de l’alimentation. Les sucres ajoutés ne sont pas naturellement présents dans les aliments ni les boissons, ils leur sont ajoutés au cours du processus de fabrication industrielle ou à table pour différentes raisons, et ils ne sont donc pas strictement nécessaires à notre alimentation», a précisé la chercheuse Esther González-Padilla.

«Bien que cette étude seule ne suffise pas pour changer les recommandations, elle ajoute d’importantes données aux connaissances dont nous disposons déjà afin d’ajuster, sans doute, les recommandations à l’avenir», a conclu la chercheuse.

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