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Les parfums de 2020

Photo: 123rf

Qui de mieux que Simon Tooley, fondateur de la boutique et parfumerie Etiket à Montréal, pour décrypter les tendances que nous réserve l’industrie du parfum cette année? Dans cette caverne d’Ali Baba olfactive, le connaisseur a observé les courants qui embaumeront l’année 2020.

Gourmand

Les notes sucrées de vanille, de caramel et de chocolat ont toujours la cote. Mais elles se font plus subtiles, pour ne pas dire moins envahissantes, atténuées par des senteurs florales ou d’agrumes, par exemple. Délicate et légère, l’amande est une solution de rechange appréciée de nombreux amateurs de parfums gourmands-mais-pas-trop.

On teste: Palo Santo de la maison espagnole Carner Barcelona, pour son juste dosage de caramel, de fève de Tonka, de rhum et de vétiver.

Original

Plus question de porter le dernier Gucci ou Bur­ber­ry à la mode, le choix d’un parfum se fait plus per­sonnel. «Les millénariaux choisissent leur par­fum pour les émotions qu’il suscite en eux. Ils veulent qu’il reflète leur identité et que personne d’autre ne le porte», observe Simon Tooley. Dans cette quête d’originalité, les parfums de maisons indépendantes, moins standardisés, ont le vent en poupe.

On teste: Molecule 01 de la maison anglaise Escentric Molecule, dont l’arôme Iso E Super stimule les phéromones des gens autour. Magique!

Local

Pour prendre ses distances des parfums trop communs, il faut explorer le vaste univers des artisans parfumeurs. Dans les boutiques spécialisées ou sur l’internet, leurs créations gagnent en notoriété et répondent à une demande croissante de consommation locale. «Se rapprocher des artisans nichés permet aussi de découvrir les histoires de leurs parfums, dit M. Tooley. Ça rend l’expérience sensorielle encore plus intéressante.»

On teste: Love&Crime, de la maison anglaise Ex Idolo, qui sent le sucré et l’interdit – inspiré du gâteau de mariage d’un couple d’amoureux à la prison de Boston, en 1905.

Naturel

Tendances écolos obligent, l’industrie du parfum se met au vert avec des flacons rechargeables, des emballages recyclables, des compositions sans alcool et des fragrances qui fleurent bon le na-tu-rel. Fini les gros bouquets de senteurs, vive la simplicité et les notes très identifiables qu’on croirait humer directement dans un jardin: de la rose, de l’iris, des agrumes et de la fleur d’oranger, ou du cèdre et du santal dans un registre plus boisé.

On teste: Route du Quai, de la maison québécoise Monsillage, inspiré de l’odeur des prés que traversait la créatrice quand elle allait au chalet familial durant son enfance.

Varié

Si beaucoup préfèrent rester fidèles à «leur» parfum, il semblerait que la tendance soit désormais à la variété. On possède donc plusieurs fragrances, qu’on porte suivant les dispositions du jour. Lors d’une journée stressante, on peut opter pour des notes dominantes de lavande ou de fleur d’oranger. Et pourquoi pas une vanille gourmande ou un patchouli sensuel pour une soirée haute en séduction?

On teste: Les fragrances de la maison londonienne Gallivant, toutes inspirées par la métropole internationale, pour voyager à chaque pschitt.

Intense

Les indémodables résistent aux tendances. C’est le cas des parfums à dominance de cuir et de fougère, en général associés aux hommes, et des notes plus florales de rose et d’agrumes, qui, bien que souvent jugées féminines, tendent à être adoptées par ces messieurs. Concept so 2020, ces classiques se déclinent en version «élixir», plus concentrée et plus intense. Pour ceux qui n’ont pas peur de laisser leur parfum dans leur sillage.

On teste: les versions «élixir» des parfums de la maison anglaise Ormonde Jayne, qui en accentuent les notes dominantes et restent plus longtemps sur la peau.

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