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La relève en vitrine à La Gaillarde

Photo: Collaboration spéciale

Une robe faite de matières récupérées et fusionnant principes géométriques, trompe-l’œil et silhouette classique sera en vedette à La Gaillarde cet automne. Créée par une étudiante de 25 ans, Kim De Roy, la tenue a séduit le jury du deuxième concours Marque Gaillarde, destiné à faire rayonner la relève en mode. Trois thèmes pour mieux connaître la gagnante.

Intemporel
«Le thème, Futur, m’a donné envie de travailler le côté intemporel d’un vêtement. J’ai donc créé une robe classique noire et bleue coupée pour avantager la silhouette. Plus précisément, les découpes sont placées stratégiquement pour amincir la taille.»

Écodesign
«J’avais déjà un peu envie d’explorer la tendance écolo, et c’est aussi pour cette raison que je me suis inscrite à ce concours. J’aime utiliser des matières recyclées ou écologiques, et je déteste le polyester; je ne veux pas en avoir dans mes créations!»

Projets
«J’en ai plein, vraiment plein! J’ai de grandes ambitions. Après avoir obtenu mon diplôme, en 2016, j’aimerais lancer ma propre entreprise basée sur le modèle coop. Je veux travailler avec d’autres personnes, collaborer avec des artistes de différents domaines… Tout ce qui est artistique m’intéresse.»

L’avenir de La Gaillarde encore incertain

Il y a quelques semaines, on apprenait que le menu austérité servi par le gouvernement Couillard menaçait La Gaillarde, notamment en lui retirant une «subvention importante». La campagne de sociofinancement Sauvons La Gaillarde a rapidement été lancée sur Indiegogo pour sauver la boutique à but non lucratif de Saint-Henri.

Le point avec sa directrice, Annie de Grandmont.

Jusqu’à présent, vous avez amassé plus de 3000$, sur un objectif de 10 000$. Qu’arrivera-t-il si l’objectif n’est pas atteint?
Je dois dire que durant les deux premières semaines de la campagne, les gens ont été très généreux. Même que nous voyons beaucoup de clients venir en boutique pour acheter, à défaut de donner.

L’idée de la campagne de financement était de remplacer la subvention perdue, mais déjà, ce que nous avons reçu nous permet de respirer et de continuer au moins jusqu’à la fin de l’année. La campagne se termine le 15 mai, jour où nous allons célébrer le 15e anniversaire de la boutique. Ensuite, nous allons voir où on en est.

Est-ce que la tenue d’un troisième concours Marque Gaillarde est en péril pour 2016?
Nous allons prendre la décision à la fin de l’été. Évidemment, nous y tenons beaucoup, car ça fait partie de notre mission pour soutenir la relève en mode.

En ce qui a trait à cette année, notre commanditaire Collection Innova assurera la production de la tenue gagnante, qui arrivera en boutique en août ou en septembre, si tout va bien.

Quelles sont les autres options pour rester en activité malgré les coupes?
Nous arrivons toujours à nous autofinancer à hauteur d’environ 95%. Pour avoir un budget équilibré malgré le petit manque à gagner, nous pourrions nous en tenir à l’essentiel: ne plus faire d’événements et garder une seule vendeuse sur le plancher, par exemple, mais nous ne voulons pas nous rendre là. Nous visons à maintenir notre mission socioenvironnementale d’accompagnement aux designers.

Par ailleurs, nous attendons des nouvelles de Recyc-Québec, mais les délais sont plus longs étant donné qu’ils ont, eux aussi, subi des coupures.

Kim de Roy
La robe imaginée par Kim De Roy (à droite), étudiante en deuxième année à l’École de mode du Cégep Marie-Victorin, a séduit le jury du concours Marque Gaillarde. / Jon Brooks/Collaboration spéciale

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