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Bientôt de la 3D dans les cabines d’essayage

Photo: collaboration spéciale

Et si la cabine d’essayage de l’avenir était équipée d’un iPad permettant de mesurer, en 3D, la silhouette pour déterminer précisément quel vêtement convient le mieux à la morphologie? Il ne s’agit pas de science-fiction: on y est.

Cette semaine, il sera possible de tester le dispositif de Stefanka Lingerie, en voie d’être commercialisé, dans sa boutique éphémère du Festival Mode & Design. La technologie, qui repose sur les mêmes principes que la Kinect de Microsoft, n’est pas nouvelle. Ce qui l’est, c’est la capacité d’analyser le volume de la poitrine en 3D afin de déterminer non seulement la taille de soutien-gorge requise, mais également les modèles les plus adaptés à chaque silhouette.

«Rien sur le marché ne permettait de faire la mesure complète de la morphologie des femmes», explique la jeune entrepreneure Elizabeth Stefanka, qui travaille depuis un an à développer ce logiciel avec son équipe.

Son idée pourrait «créer un pivot important pour l’industrie», estime le professeur à l’École supérieure de mode Jocelyn Bellemare, spécialiste du sur-mesure de masse. Si ce type d’innovation est la «voie de l’avenir» pour les détaillants et les manufacturiers, selon lui, il reste que la technologie n’est pas une stratégie en soi.

«Cette technologie doit viser le problème de fit qui représente le principal défi auquel font face les détaillants, car il devient presque impossible aujourd’hui de sélectionner un produit “tablette” en se fiant à l’étiquette», rappelle-t-il. Plus encore: elle doit être source de valeur ajoutée pour le consommateur, question de l’attirer en boutique.

«L’essayage virtuel révolutionnera et changera nos habitudes de consommation et notre expérience du shopping, en ligne ou hors ligne, prédit M. Bellemare. Grâce à la réalité augmentée, il n’est désormais plus nécessaire de toucher le produit physiquement pour l’essayer. On pourra vraisemblablement voir des cabines virtuelles en complément des cabines traditionnelles, comme l’offre déjà actuellement la compagnie Me-Ality dans certains centres commerciaux aux États-Unis.»

Et après les soutiens-gorge? Elizabeth Stefanka ne compte pas s’arrêter au marché des sous-vêtements. «Le maillot de bain serait la déclinaison logique, ajoute-t-elle, mais la technologie peut être applicable à plusieurs autres produits.»

Pour l’heure, Stefanka Lingerie compte déjà sur un partenariat avec la chaîne La vie en rose, qui proposera d’ailleurs sa gamme MyMemory dans les cabines interactives de la pop-up boutique Stefanka jusqu’à samedi.

fmd2015.stefankalingerie.com

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