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Les compagnies aériennes réduisent leurs vols vers le Nicaragua

Photo: © AFP PHOTO / Hector RETAMAL

Plusieurs compagnies aériennes ont radicalement réduit le nombre de leurs vols vers le Nicaragua en raison de la chute du tourisme et de l’insécurité qui règne dans ce pays d’Amérique latine en proie à des manifestations anti-gouvernementales depuis plusieurs mois, a rapporté mardi un représentant patronal nicaraguayen.   

«Les compagnies aériennes internationales ont réduit de manière radicale la fréquence des vols à destination du pays», a indiqué le président du Conseil supérieur de l’entreprise privée Cosep, José Aguerri.

La compagnie aérienne United Airlines a suspendu tous ses vols pour Managua, capitale du Nicaragua, prévus entre le 21 août et le 3 septembre, et a informé ses passagers que les horaires de ses vols — départs comme arrivées — prévus à partir du 4 septembre prochain avaient été modifiés en raison de l’instabilité politique due aux manifestations contre le président Ortega, accusé d’avoir mis en place une dictature.

Delta Airlines et American Airlines ont également diminué la fréquence de leurs voyages et la compagnie aérienne Spirit, a réduit lundi ses vols pour Managua de six à deux par semaine.

«Il y a des compagnies aériennes qui ont cessé de proposer des vols et celles qui en proposaient ont déjà déclaré qu’elles les annuleraient» comme l’espagnole Iberia qui prévoyait d’effectuer trois vols hebdomadaires à Managua, a déclaré José Aguerri.

Ces décisions font suite aux alertes de voyage et à la crise que traverse le milieu du tourisme, secteur de l’économie le plus touché par la violence des manifestations qui ont fait 317 morts depuis le 18 avril, selon les chiffres des organisations de défense des droits de l’Homme.

Ces mesures «rendront d’autant plus difficile d’attirer les touristes dans le pays», déplore José Aguerri, précisant que le taux d’occupation des hôtels du pays est passé de 67 à 12% et que plus de 80% des petits établissements hôteliers et 30% des restaurants ont mis la clé sous la porte.

Selon les estimations, plus de 70 000 personnes ont également été licenciées en raison de la crise du secteur du tourisme du Nicaragua, présenté comme le pays le plus sûr et le plus pacifique de la région.

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