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Turo, le Airbnb des voitures

Alors que la circulation s’amplifie et que le transport en commun est ce qu’il est à Montréal, l’américaine Turo propose des options variées pour se déplacer. Photo: iStock

Alors que la circulation s’amplifie et que le transport en commun est ce qu’il est à Montréal, l’américaine Turo propose des options variées pour se déplacer.

Turo est une entreprise américaine fondée en 2010 qui gagne du terrain au Canada depuis 2016. Maintenant offerte en Alberta, en Ontario, en Nouvelle-Écosse et au Québec, la plateforme d’autopartage permet aux voyageurs de réserver la voiture de leur choix selon leurs besoins, en plus d’offrir aux hôtes la possibilité de gagner de l’argent pour le prêt de leur véhicule.

Les avantages

Selon Cédric Mathieu, directeur général de Turo Canada, les voyageurs utilisent Turo pour trois raisons principales :

1. La sélection de voitures

Près de 2 000 voitures sont offertes sur la plateforme canadienne. Le client peut donc aisément arrêter son choix selon son désir, ses besoins, ses finances et son emplacement. Des voitures de grand luxe sont proposées, tout comme de petites voitures économiques.

2. Le prix

Selon M. Mathieu, le prix de location est d’environ 30% moins élevé sur Turo que dans les entreprises de location de voitures traditionnelles.Tout dépend des modèles sélectionnés, mais aussi des dates de réservation. «Pendant les fêtes et les jours fériés, les prix augmentent généralement», explique-t-il.

3. L’aspect pratique

La réservation d’une voiture est très simple à effectuer; il est même possible d’utiliser l’application mobile sur son téléphone intelligent pour la faire. La voiture peut être livrée à l’adresse de son choix, et il n’y a pas de transactions financières qui se font entre le loueur et le client. L’expérience est aussi plus personnelle.

Pour ce qui est des hôtes (les loueurs), l’avantage est évidemment d’obtenir des revenus supplémentaires, mais pas uniquement. Selon Éric Daoust, hôte vedette sur Turo depuis l’arrivée de la plateforme à Montréal en 2016, c’est une solution qui lui permet de ne pas laisser sa voiture immobilisée trop longtemps et d’avoir un comportement écoresponsable.

«J’ai longtemps vécu sans voiture, mais un jour j’ai obtenu un emploi à Saint-Hyacinthe, ce qui m’a obligé à acheter un véhicule. Lorsque je suis revenu travailler à Montréal, je ne voulais pas prendre ma voiture pour aller travailler, mais je souhaitais la garder pour l’aspect pratique et la flexibilité que cela apporte, précise-t-il. Je me suis dit que de la partager avec d’autres personnes était une solution idéale.»

«Notre ambition est d’offrir la plateforme Turo à tous les Canadiens.»

Cédric Mathieu, directeur général de Turo Canada

L’utilisation

Après avoir créé son profil sur le site ou sur l’application mobile de Turo, il suffit de faire son choix parmi la flotte de voitures disponibles selon ses préférences. 

Il est possible de cocher une panoplie de filtres afin que le site sélectionne la voiture appropriée: droit aux animaux de compagnie, plus de 800 km fournis par jour, livraison à domicile, support à vélos, etc.

Et à la différence des services d’autopartage déjà en place à Montréal comme car2go et Communauto, qui sont principalement axés sur les déplacements urbains, Turo permet les trajets inter-urbains. «On se positionne davantage dans l’univers du voyage que dans la mobilité urbaine. En moyenne, les locations sont de trois jours, affirme le directeur général. Cela s’ouvre donc sur deux grandes catégories de clients : des voyageurs qui viennent de l’extérieur, mais également des gens qui vivent dans la zone et qui ont besoin d’une voiture pour sortir de la ville.»

Il y a d’autres raisons qui poussent un conducteur à s’inscrire sur la plateforme d’autopartage. «Turo est la meilleure façon d’essayer un véhicule avant un achat important, par exemple. Chez un concessionnaire automobile, un client fait seulement un court essai avec la voiture à pourvoir, et cela n’est souvent pas suffisant pour savoir si une voiture lui plaît ou non, explique M. Mathieu. En louant le modèle convoité pendant une fin de semaine, la personne sera plus en mesure de l’évaluer.»

Les inconvénients

Pour les hôtes, le risque de récupérer leur voiture accidentée ou en mauvais état est une possibilité. Par contre, Turo s’est munie d’assurances qui protègent les deux parties: «Les clients de Turo sont protégés à raison de 2 M$ pour la responsabilité civile ainsi que pour les dommages et la franchise, assure M. Mathieu. Quant à la police d’assurance de l’hôte, elle ne sera pas touchée en cas d’incident», ajoute-t-il.

Le temps lié à la location et à l’entretien de son véhicule est aussi à considérer avant de devenir un hôte sur Turo. «C’est un plus pour les aspects environnemental et économique, mais cela demande une certaine coordination, surtout lorsqu’on veut offrir un service personnalisé, mentionne Éric Daoust. Personnellement, je prends le temps d’expliquer le fonctionnement de ma voiture à chaque client. Je lui pose aussi des questions sur son voyage. Bref, on échange», ajoute-t-il.

Les prix

Il existe deux types de tarification: l’hôte peut laisser un algorithme de Turo choisir le prix de location de sa voiture ou le choisir lui-même. Il y a donc une grande variation dans les prix sur la plateforme. M. Daoust conseille aux clients de planifier leur voyage. «Plus un conducteur réserve sa voiture d’avance, plus il trouvera des prix compétitifs et des aubaines. Surtout qu’il n’y a plus de frais d’annulation à moins de 24 heures maintenant», conseille-t-il. L’hôte touche environ les deux tiers du prix de location affiché et des frais de livraison. Quant aux extras proposés (une glacière ou un GPS, par exemple), 90% des montants lui reviennent.

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