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Méthodes modernisées à l’université: L’exemple Concordia

Youth Friends Friendship Technology Together Concept Photo: Getty Images/iStockphoto

Utilisation des réseaux sociaux en classe préconisée par les professeurs, cours hors campus pour mieux s’ancrer dans la collectivité : on n’enseigne plus aux natifs numériques seulement à coups de leçons magistrales! Dépassée, la transmission pyramidale du savoir?

Le cours magistral n’est pas rayé de la carte universitaire, mais le Centre d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage de l’Université Concordia veut aider les professeurs à repousser leurs limites et à faire preuve d’innovation en matière de pédagogie. Il met ainsi à la disposition des enseignants un éventail de ressources, parmi lesquelles des formations aux technologies d’enseignement et
d’apprentissage mixtes.

«Le centre en tant que tel n’est pas nouveau, explique son directeur, Robert Cassidy. La plupart des universités disposent d’un service de ce type. Celui de Concordia est même un des plus anciens du Canada. Ce qui est novateur, c’est la direction prise vers une volonté de moderniser les méthodes en suivant de près les recherches en la matière.» C’est donc davantage par «envie de se dépasser et d’innover» que les enseignants recourent au centre. Ce n’est pas tant pour gérer une difficulté quelconque, comme ç’a pu être le cas dans le passé. Le centre demeure une ressource en cas de problème, mais il devient surtout un soutien à l’innovation.

«Au cours de leurs propres études, les professeurs, accaparés par un programme déjà très exigeant, n’ont pas forcément eu le temps de se former comme enseignants, poursuit Robert Cassidy. L’idée est de leur donner accès aux conclusions des recherches en matière d’enseignement et de les accompagner dans leur travail.»

L’engagement communautaire au pied de la lettre
Chargé de cours au département de design de l’art, Israël Dupuis emmène ses étudiants hors des murs de l’université. Ses cours consistent à créer, en collaboration avec des organisations à but non lucratif, des outils répondant à un besoin direct des organismes en question. L’acquisition de compétences par les étudiants se passe sur le terrain, avec le soutien théorique et la supervision de l’enseignant chaque fois que c’est nécessaire.

Approche similaire avec les cours offerts dans le cadre du projet The Right to the City. Dans Pointe-Saint-Charles, les étudiants nouent des partenariats avec des organismes de la communauté au sein desquels ils expérimentent et alimentent des initiatives relevant de l’économie sociale ou de l’éducation populaire, notamment.

«Les étudiants ne sont pas spontanément portés à considérer Twitter, par exemple, comme un outil d’engagement dans la communauté. Ni à user de Facebook de manière à en retirer des bénéficestraditionnellement attendus de LinkedIn. Or un temps de cours en classe peut servir à ça.» – Robert Cassidy, directeur du Centre d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage de l’Université Concordia

Silence, on tweete
Et quand les cours se passent entre les murs, pourquoi ne pas y utiliser les réseaux sociaux? Robert Cassidy, qui en fait directement l’expérience avec ses étudiants, estime que la classe est le lieu idéal pour former les étudiants à un usage approprié des réseaux. «Les étudiants ne sont pas spontanément portés à considérer Twitter, par exemple, comme un outil d’engagement dans la communauté. Ni à user de Facebook de manière à en retirer des bénéfices traditionnellement attendus de LinkedIn. Or un temps de cours en classe peut servir à ça.»

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