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Détecter le plagiat grâce au web

Avec l’internet, les étudiants peuvent plagier sans trop de difficulté, mais leurs professeurs peuvent aussi les pincer plus facilement.

«Ça joue dans les deux sens», indique le directeur du bureau d’enseignement et des programmes de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), André Bourret.
Plutôt que de copier à la main un extrait d’un livre, les étudiants d’aujourd’hui copient-collent un texte trouvé sur l’internet. Deux petits clics, et le tour est joué.

Pour attraper ces plagiaires, les professeurs de l’UQAM n’utilisent pas de logiciel sophistiqué. Ils ont plutôt recours à Google. Une petite recherche rapide à l’aide d’un extrait du texte suspicieux leur donne tout de suite l’heure juste. «Dans 80 % des cas, on retrace l’origine du texte», avise M. Bourret.

À l’Université Concordia, les professeurs «googlent» aussi pour coincer un plagiaire. Sinon, ils se tournent vers le logiciel – disponible uniquement en anglais – Turnitin. Cet outil est aussi disponible pour les étudiants parce que l’université anglophone veut les sensibiliser et les informer, mentionne la vice-rectrice adjointe aux programmes d’études, Danielle Morin. «Dans un travail de 20 pages, l’étudiant peut oublier de citer quelque chose, explique-t-elle. [Turnitin] va l’aider à se rendre compte de ce qu’il a manqué.»

Informer et sensibiliser
«L’idée, ce n’est pas de punir, c’est d’informer», ajoute Mme Morin. Si l’Université Concordia mise sur la sensibilisation, c’est que les sanctions peuvent être graves. L’étudiant peut être recalé et devoir suivre des cours supplémentaires. S’il y a récidive, c’est l’expulsion.

Les sanctions sont similaires à l’UQAM. Cependant, dans bien des cas, le professeur s’entend avec l’étudiant à propos de sa punition, une méthode que veut renverser la direction. «On essaie de travailler pour renforcer le signalement des infractions par les profs. Sinon, lorsqu’il y a des cas de récidive, on ne peut pas le savoir», explique André Bourret.

Les professeurs mis en cause?
Si l’étudiant est le premier responsable du plagiat, un professeur négligent peut aussi être mis en cause. «Un professeur qui ne renouvelle jamais ses examens et qui pose les mêmes questions chaque année peut faciliter la tâche des plagiaires», explique M. Bourret.

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