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Une nouvelle mineure en études féministes

Young woman leaning against column holding books, smiling, portrait Photo: Getty Images

L’Université de Montréal (UdeM) inaugure cet automne son tout premier programme en études féministes.

Alors qu’elle faisait partie jusqu’ici des rares universités québécoises n’offrant pas de programmes en études féministes, l’Université de Mont-réal lance cet automne une nouvelle mineure consacrée à ce domaine. Celle-ci se distinguera par sa multidisciplinarité et la place accordée aux diversités, comme l’a expliqué à Métro Pascale Dufour, responsable du programme et professeure titulaire en science politique.

«Une des particularités de la mineure en études féministes, des genres et des sexualités réside dans le nombre impressionnant de disciplines impliquées», souligne Mme Dufour. L’anglais, l’anthropologie, la communication, le cinéma, le français, les relations industrielles, l’histoire de l’art, la sociologie, la géographie, les sciences politiques, la religion, le travail social, l’histoire et la littérature figurent ainsi parmi les matières étudiées dans cette mineure de 30 crédits née à la demande de la communauté universitaire.

Les cours traitant de la diversité des genres seront également au cœur du programme. Une approche qu’on trouve dans l’offre en études féministes des universités anglophones, mais qui n’avait pas encore d’équivalent dans les programmes francophones québécois, d’après la responsable de la mineure.

Selon Pascale Dufour, un programme d’études féministes trouve en 2017 encore toute sa pertinence. «Non seulement l’égalité réelle entre les hommes et les femmes n’est atteinte dans pratiquement aucun domaine, mais en plus on doit gérer, comme société, cette demande de diversité qui nous arrive d’un peu partout. On peut penser aux transgenres que Trump a récemment décidé de ne plus embaucher dans l’armée», cite-t-elle en exemple.

«On n’a pas du tout pris la mesure de ces demandes dans nos modes de fonctionnement, dans nos politiques publiques ou dans notre législation», déplore Mme Dufour, pour qui un programme comme celui-ci pourrait amener de futurs professionnels «à porter ces questions et à y réfléchir».

Pour sa première session, cette mineure non contingentée – pour laquelle plus de 80 demandes d’admission ont été reçues – devrait 
accueillir une vingtaine d’étudiantes et d’étudiants.

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