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Mécanicien de machine fixe, un metier en pleine ascension

Photo: Robert Laplante/Métro

Johnny Dubois a été mécanicien de machine fixe, chef d’équipe et chef mécanicien.

CV de Johnny Dubois

  • Âge : 33 ans
  • Formation : Mécanique de machine fixe, Centre de formation de Lachine, édifice Dalpé-Viau, 2002
  • Employeur : Place du Parc
  • Exerce la profession depuis : 2002

Il est maintenant superviseur technique pour Place du Parc, qui comprend une tour à bureaux, trois tours à logements, des résidences universitaires et une galerie commerciale. Il a sous ses ordres un électricien, un frigoriste, un mécanicien industriel, un plombier et quatre mécaniciens de machines fixes.

Pourquoi avez-vous choisi cette profession?
Après avoir quitté le cégep, j’ai travaillé comme journalier. En 2002, j’ai décidé de retourner à l’école pour me trouver un métier. Mécanicien de machine fixe semblait intéressant et offrait un taux de placement et un salaire intéressants.

Qu’aimez-vous de ce métier?
La diversité. On travaille dans des usines, dans des tours à bureaux, sur des bateaux… Dans certains endroits, on fait de la réparation sur le terrain, dans d’autres, on opère des ordinateurs, on contrôle les températures, les arrêts-départs des machines, des pompes.

Quelles sont les qualités fondamentales nécessaires?
La maîtrise de soi et la rapidité. On fait fonctionner des machines qui ont un impact important. Par exemple, si la bouilloire d’une usine arrête, il n’y a plus de vapeur, donc il n’y a plus de production… Imaginez la pression qui repose sur les épaules du mécanicien! Il faut donc qu’il soit capable de gérer le stress et de trouver rapidement la solution.

Est-ce que votre expérience en mécanique fixe est un atout pour votre poste actuel?
Oui. Le mécanicien de machine fixe sait comment fonctionne le système de  chauffage, de climatisation, de ventilation. Il a une compréhension d’ensemble des différents systèmes du bâtiment, ce qui n’est pas toujours le cas d’un plombier ou d’un électricien, qui sont plus spécialisés. Cette compréhension globale est un avantage.

Si c’était à refaire, referiez-vous ce choix?
Oui.

***

Le travailleur invisible

On ne les voit jamais, mais lorsque la climatisation ou le chauffage d’un immeuble est en panne, ce sont vers eux qu’on se tourne. Bienvenue dans l’univers des mécaniciens de machines fixes, des travailleurs essentiels, mais invisibles.

Le mécanicien de machine fixe, c’est l’intervenant de première ligne, «celui qui veille au bon fonctionnement des systèmes de chauffage et de climatisation», explique Bernard Laurent, enseignant au Centre de formation de Lachine.

Durant sa formation, l’élève acquiert les notions de thermodynamique, de réfrigération, d’électricité et de plomberie essentielles à sa pratique professionnelle. Il s’initie ainsi à l’installation, à la réparation et à la surveillance des systèmes de chauffage, de climatisation et de ventilation. À ces notions s’ajoutent «quatre stages qui permettent de voir concrètement la profession», précise M. Laurent.

Si les perspectives d’emploi sont excellentes, le travail demande beaucoup d’aptitudes et peut en décourager plus d’un. Il faut être attentif, capable de travailler sous pression, réagir rapidement quand le chauffage ou la climatisation est en panne. On ne peut pas perdre de temps, dans un milieu hyper bruyant, et il faut accepter de travailler des quarts de 12 heures de jour, de nuit et les week-ends.

Mais au-delà de ces inconvénients, «c’est un métier fascinant, qui évolue rapidement et qui demande une actualisation constante des connaissances», ajoute Bernard Laurent. Et ce souci est aussi présent dans la formation, puisque «les professeurs doivent faire régulièrement des stages en entreprise pour s’initier aux nouvelles pratiques afin de les transmettre aux étudiants», conclut l’enseignant.

Boîte à outils

  • Durée de la formation :1 800 heures
  • Où se former : Centre de formation professionnelle de Lachine
  • Taux de placement : 92,4 % en 2011
  • Salaire moyen : environ 28 $/h (selon le milieu,s’il est syndiqué ou non)
  • En 2010, le salaire moyen en début de carrière (pour la classe 4) était de :
    • 19,73 $/h dans le réseau de la santé et des services sociaux, dans les commissions scolaires et les cégeps
    • 20,38 $/h dans le secteur privé
    • 26,15 $/h dans le secteur de la construction commerciale, institutionnelle ou industrielle
    • 27,52 $/h dans le secteur de la construction de génie civil

Sources :
www.toutpouréussir.com
www.metiers-quebec.org
www.inforouteftp.org
www.jobboom.com

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