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Les études: plus c'est long, plus c'est… payant

Parfois, il est payant de rester plus longtemps sur les bancs d’école.

Informatique

Les métiers de l’informatique, qui proposent des débouchés variés (ingénieur en génie informatique, analyste et consultant, programmateur, technicien de réseaux informatiques…), sont accessibles aux détenteurs d’un DEC aussi bien qu’aux personnes qui ont une maîtrise. «La particularité de ce domaine, c’est que les jeunes sont gagnants peu importe leur niveau de formation initial», reconnaît la conseillère de l’Université de Montréal Marie-France Lapointe. Car les perspectives d’emploi et les évolutions constantes du secteur permettent aux jeunes diplômés de se trouver facilement un emploi et d’évoluer en fonction de leur expérience. «Mais les postes de gestionnaires sont souvent réservés aux détenteurs d’un bac ou d’une maîtrise», ajoute Mme Lapointe.

Selon les chiffres d’Emploi-Québec, environ 60 % des travailleurs en informatique sont titulaires d’un grade universitaire, de 40 % à 45 % ont un bac, et de 15?% à 25?% possèdent un DEC. Philippe Razanakolona,con­seiller aux étudiants à Polytechnique, nuance : «Un jeune qui sort d’un DEC ou d’un bac peut faire beaucoup d’argent s’il parvient à concevoir une application web iPhone qui suscite un buzz.»

  • Salaire annuel moyen : 48 629 $ (technicien de réseau informatique/DEC), 64 641 $ (analyste et consultant/bac)
  • Dans la grande région de Montréal, 80 % des em­plois sont offerts sur l’île.

Soins infirmiers
Avec ses multiples voies d’accès qui vont du DEC aux études postdoctorales, le métier d’infirmière offre des perspectives très variées qui embellissent à mesure qu’on accumule des années d’études. «Dès le DEC, on peut porter le titre d’infirmière et exercer en médecine générale, en chirurgie ou en soins de longue durée», explique Madeleine Lauzier, porte-parole de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).

Les jeunes diplômés peuvent aussi choisir la voie du baccalauréat, qui les mènera au titre «d’infirmière clinicienne» et leur permettra de réaliser des tâches plus complexes (soins intensifs, traumatologie ou médecine d’urgence). «À long terme, le bac permet de bénéficier d’un meilleur salaire et de meilleures possibilités d’avancement que le DEC», souligne Marie-France Lapointe.

Deux autres voies sont ouvertes : aller jusqu’à la maîtrise pour devenir responsable de secteur et expert clinique, ou pousser jusqu’au doctorat pour obtenir des postes plus axés vers la recherche et l’enseignement.

  • Salaire annuel moyen : 35 400 $ (infirmière auxiliaire/DES et DEP), 52?000?$ (infirmière/DEC, bac)
  • Dans la grande région de Montréal, 72 % des emplois sont offerts sur l’île.

Psychologie
Depuis 2006, compléter un doctorat est la seule façon d’acquérir le titre de psychologue. Jusque-là, il fallait être détenteur d’une maîtrise. «On a modifié le cheminement, car on s’est aperçu qu’il existait un déficit de formation», explique Stéphane Beaulieu, secrétaire général de l’Ordre des psychologues.

Avec un doctorat en poche, il est possible de travailler dans un établissement de santé public ou à son compte. «La différence, c’est que le psychologue qui travaille à son compte peut gagner entre 100 000 et 120?000 $ par année en adoptant des horaires de jour et de nuit, tandis que les psychologues qui travaillent de jour en établissement ga­gnent environ 75 000?$», re­marque M. Beaulieu. Les dé­ten­teurs d’un bac en psychologie peuvent travailler en tant qu’intervenants psychosociaux au communautaire, «mais c’est un emploi plus précaire, qui ne permet pas de bénéficier du titre», rappelle Marie-France Lapoin­te. Face à des études aussi longues, «mieux vaut s’informer avant de s’y engager pour savoir s’il est possible de se rediriger vers un autre secteur», conseille M. Beaulieu.

  • Salaire annuel moyen : 37 000 $ (éducateur spécialisé/DEC), 46 000 $ (psychoéducateur/maîtrise), 54 000 $ (psychologue/doctorat)
  • Dans la grande région de Montréal, de 25 à 50 % des emplois sont offerts sur l’île

Comptabilité
Le DEC en comptabilité ne permet pas d’exercer le métier de comptable, mais celui de technicien en comptabilité. «Pour devenir CMA (comptable en management accrédité) ou CGA (comptable général accrédité), il est plus stratégique de faire un bac en administration des affaires ou en comptabilité, tandis que les CA (comptables agréés), qui sont aussi mieux rémunérés, doivent faire un DESS de 2e cycle en comptabilité», explique Marie-France Lapointe. Pour obtenir le titre de comptable, il faut aussi adhérer à l’un des trois ordres reconnus, soit l’Ordre des comptables agréés du Québec (CA), l’Ordre des comptables généraux licenciés du Québec (CGA) ou l’Ordre des comptables en management accrédités du Québec (CMA).

Dans ce domaine, il est important de bien saisir la différence entre un CA, un CMA et un CGA, et de prendre garde aux préjugés : un comptable ne passe pas forcément sa journée devant un ordinateur! «Avec une formation universitaire, le comptable fait partie de l’équipe de gestion», souligne Mme Lapointe. «Si certains employeurs recrutent des candidats titulaires d’un bac pour réduire leurs coûts, 70 % des vérificateurs et des comptables sont titulaires d’un grade universitaire, et seulement 10 % d’un certificat inférieur au bac», précise Hugues Leroux, économiste à Emploi Québec.

  • Salaire annuel moyen : 34 294 $ (tenue de livres/DEC), 35 953 $ (commis comptable/DEP et DEC), 67 907 $ (comptables et vérificateurs/bac)
  • Dans la grande région de Montréal, de 65 à 70 % des emplois sont offerts sur l’île.

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