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Donner du bonheur aux chats mal-aimés

Photo: Josie Desmarais

Amoureuse des chats depuis toujours, c’est tout naturellement que Mireille Dessureault, originaire de Gatineau, s’est tournée vers le Réseau secours animal, à l’automne, lorsqu’elle a ressenti le besoin 
de faire du bénévolat. C’est là l’occasion pour 
cette jeune femme de 
26 ans, étudiante à la maîtrise en médecine expérimentale à McGill, de participer au mieux-être des 85 chats que compte ce refuge.

Comment avez-vous décidé de faire du bénévolat pour Réseau secours animal?
En novembre dernier, j’ai eu envie de m’impliquer, de sentir que je faisais quelque chose d’utile. J’ai toujours été une tripeuse de chats, donc ça venait rejoindre ce côté-là. Il faut dire aussi que, dans mon travail – la recherche –, c’est très solitaire. On peut passer une journée avec ses écouteurs, presque sans parler ou croiser ses collègues. Donc, ça fait du bien de savoir que, mercredi soir, pendant trois heures, je vais rencontrer d’autres bénévoles, qu’on va parler un peu et qu’ensuite on va aller flatter des chats.

Concrètement, en quoi consiste votre implication?
En plus de faire leurs litières, de laver les planchers et de s’occuper de leur nourriture, on est là pour donner de l’amour à ces chats qui vont parfois passer toute leur vie au refuge parce qu’ils sont un peu peureux, ou pas très jolis, ou qu’ils ont une maladie, comme par exemple le FIV [NDLR : le sida du chat, non transmissible à l’homme]. Dès le début, j’ai souhaité m’impliquer davantage et voir ce qui pouvait être amélioré. Après quelques mois, le refuge m’a confié comme mission d’aller dans les familles d’accueil [NDLR : où certains chats sont placés en attendant leur adoption] prendre des photos des chats pour les mettre sur notre site web. Ç’a très bien marché: environ 75% des chats que j’ai visités se sont fait adopter dans les semaines qui ont suivi. Par ailleurs, chaque fois qu’il y a un nouveau chat qui arrive au refuge, je reçois un courriel avec ses informations et je crée une fiche pour faciliter son identification. J’ai une assez bonne mémoire et je connais tous les 85 chats du refuge par leur nom, mais ce n’est pas le cas de tout le monde.

En quoi diffère la mission de Réseau secours animal par rapport à celle des autres refuges?
Les chats sont systématiquement testés à leur arrivée. On est l’un des seuls refuges qui ne pratiquent pas d’euthanasie, exception faite quand le vétérinaire annonce que le chat est en fin de vie. On ne fait pas non plus d’acharnement thérapeutique. C’est pourquoi on a un certain pourcentage de chats qui vont rester au refuge assez longtemps du fait de leurs différents problèmes. Quelques-uns ne se feront jamais adopter. Les plus beaux et les plus affectueux sont ceux qui restent le moins longtemps. Certains chats ont des maladies. D’autres sont vieux et, donc, peuvent avoir plus de difficulté à [trouver preneur]. On a aussi des chats peureux qui ont besoin de temps pour se dégêner.

Pensez-vous que les gens prennent autant soin des chats qu’ils le devraient?
En général, je pense que les chats demeurent assez mal-aimés. C’est assez rare de parler avec quelqu’un et qu’il dise qu’il n’apprécie vraiment pas les chiens, tandis que beaucoup vont directement dire qu’ils n’aiment pas les chats ou qu’ils ont l’air diaboliques. C’est vrai que davantage de temps est accordé à comprendre la psychologie du chien, mais le langage corporel d’un chat est plus difficile à saisir.

Sur le plan personnel, 
que vous apporte cette implication?
Plein de bonheur! On se rend compte qu’on fait du bien. En commençant, je n’aurais pas pensé que, cinq mois après, j’aurais pris des photos qui permettraient à quatre chats d’être adoptés et d’être maintenant heureux dans des familles. Aussi, je crois vraiment à la zoothérapie. Tu ne peux pas te sentir déprimée et aller flatter des chats pendant trois heures sans sentir bien ensuite. C’est impossible.

En rafale

Un livre qui vous a 
particulièrement marquée? 
Tous les Alexandre Dumas.
Votre dernier voyage? 
Mes vacances à San Sebastián, au Pays basque espagnol, en 2016. C’est la plus belle ville que j’aie visitée de ma vie.
Montréal en trois mots?
 Murales, croissants et 
microbrasseries.

 

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le Conseil jeunesse de Montréal, des portraits de jeunes inspirants.

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