Soutenez

Comment quitter son emploi avec classe

Photo: Métro

«On n’a jamais deux fois l’occasion de faire une bonne première impression», dit la sagesse populaire. C’est valable aussi pour la dernière. Dans le monde du travail, il faut savoir soigner sa sortie.

Annoncer votre démission n’est pas une chose à prendre à la légère, car votre départ décidé de façon unilatérale a toutes les chances de frustrer votre patron.

Tout d’abord, il se retrouve avec la contrainte de vous remplacer, une charge pour lui comme pour toute l’entreprise : définir un profil de poste, lire les CV, organiser des entretiens, autant de choses que votre chef n’envisage sûrement pas de gaîté de cœur, et dans lesquelles vous le précipitez fatalement en quittant votre job.

Ensuite, parce qu’il vous a choisi et encadré, il a toutes les raisons de se remettre en question à l’annonce de votre départ. Il va donc falloir ménager sa susceptibilité au maximum pour éviter qu’il prenne la situation de manière personnelle.

Il se peut aussi que se soit carrément développée entre vous deux une affection réelle. Votre démission prend alors des allures de rupture tout court, autant que de rupture de contrat. Et on sait combien ces situations sont délicates à gérer.

Bref, le motif évoqué pour votre départ doit être absolument irréprochable. On juge d’abord les gens sur leurs décisions, et si la vôtre apparaît immature ou irraisonnée, le souvenir de tout votre passage dans l’entreprise en sera irrémédiablement terni.

Même si vous avez atteint le niveau d’exaspération maximal vis-à-vis de votre employeur, vous n’avez pas intérêt à brûler les ponts entre lui et vous. D’abord parce que vous pourriez bien le retrouver sur votre chemin à un moment ou à un autre de votre carrière, ensuite parce qu’à travers le jeu des références et du bouche à oreille, votre départ fracassant pourrait bien vous poursuivre.

Et si votre ancien patron vous retrouve en poste chez son principal concurrent quelques semaines plus tard, vous pourrez toujours essayer de lui expliquer que vous avez changé d’avis…

Savoir rester irréprochable
Pour vous éviter les «je ne vous supporte plus, vous et tous les autres» et autres «là où je vais, au moins, on ne m’offre pas un salaire de misère», voici quelques exemples de raisons de quitter votre emploi qu’on ne pourra jamais vous reprocher :

  • Mon départ s’inscrit dans une stratégie de carrière pointue. Ce motif a d’autant plus de chances d’être bien accueilli si vous êtes encore jeune sur le marché du travail. L’idée, c’est par exemple que vous devez essayer plusieurs environnements de travail, postes, tailles d’entreprise pour déterminer ce qui vous convient le mieux. L’avantage, c’est que, si vous quittez votre prochain emploi au bout de six mois, cela pourra encore paraître logique, et vous pourrez réutiliser le même argument…
  • J’ai besoin d’être utile à quelque chose. Qui irait vous reprocher de quitter un poste en finances pour aller faire de l’humanitaire ou travailler dans le milieu communautaire? Dans le même ordre d’idée, vous pouvez évoquer une raison familiale pour justifier votre départ : vous voulez mieux vous occuper de vos enfants ou prendre en charge un parent malade. N’importe quoi, tant que ça montre votre grand intérêt pour les autres.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.