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Se faire orienter ou s’orienter?

Orientation & Cie
Photo: Métro
Josée Landy, conseillère d'orientation - Métro

Cette semaine, je souhaite apporter un éclairage sur le rôle des conseillers d’orientation que vous rencontrerez pour vous aider à prendre des décisions.

Tout d’abord, la phrase «je vais aller me faire orienter par l’orienteur» est à bannir de votre vocabulaire. Bien que le titre d’orienteur nous soit toujours réservé par la loi, sachez que nous préférons de loin celui, plus actuel, de conseiller-conseillère d’orientation, apparu officiellement au début des années 1960.

Comme conseiller d’orientation (c.o.), nous «n’orientons» pas les gens qui nous consultent, nous ne décidons pas pour eux. Nous les accompagnons plutôt dans leur réflexion, les éclairons et leur proposons des options. Il s’agit d’aider la personne à définir et à comprendre ses besoins et ses capacités, et à faire des liens avec les programmes d’études ou les emplois qui peuvent y correspondre. Il n’y a là ni magie ni miracle.

Recevoir de l’aide, ce n’est pas se faire dire quoi faire. Ne préférez-vous pas être maître de vos décisions? Obtenir un éclairage qui vous permette de décider, puis d’agir en cohérence avec cet éclairage?

Notions liées au locus

Pour appuyer mon propos, je partage avec vous la notion de locus (ou source) de contrôle. Je vous la résume ici, vraiment grossièrement. Notre locus de contrôle peut être interne ou externe. Lorsqu’il est principalement interne, cela veut dire que nos choix et nos comportements sont déterminés par nos motivations et notre volonté personnelles, et donc qu’il est possible d’influencer ce qui nous arrive.

À l’inverse, le locus externe signifie que nous nous laissons influencer principalement par des facteurs extérieurs, par exemple la chance ou la malchance, le hasard, les conditions de notre environnement, l’influence de nos proches, etc. Dans un tel cas, il est beaucoup plus difficile d’agir en cohérence avec nos besoins et d’influencer positivement notre avenir.

Bien entendu, nous n’avons pas le contrôle sur tout et nous pouvons être victimes des événements. Cependant, lorsqu’il s’agit de faire un choix professionnel, nous vous encouragerons toujours à développer votre locus de contrôle interne. Par exemple, même si vous n’avez pas les résultats scolaires requis pour vous diriger vers un programme d’études qui vous intéresse, vous pouvez demeurer maître des choix que vous ferez parmi les autres options. Personne ne vous oblige à quoi que ce soit.

Le rôle du conseiller d’orientation est d’aider la personne à mieux se connaître et à être au fait des possibilités qui s’offrent à elle.

Proactivité

Lorsque vous rencontrerez votre c.o., je vous encourage fortement à jouer un rôle proactif. Je vous incite à assumer votre part de responsabilité dans le processus, à apporter de l’eau au moulin et à vous engager activement. N’attendez pas que votre c.o. vous dise quoi faire dans la vie. Votre intuition ne peut être totalement fausse, surtout si elle vous parle si fort que vous n’entendez rien d’autre.

Conclusion

En définitive, croyez-vous qu’il soit préférable de s’orienter ou de se faire orienter? Est-il mieux de prendre vous-même les décisions liées à votre destinée professionnelle? C’est vous qui vivrez ensuite avec votre décision, alors il est nécessaire de vous engager et de lui donner la direction que vous souhaitez. Aussi éclairants que puissent être les résultats de tests et les propositions de votre c.o., la décision ultime vous reviendra toujours. C’est pourquoi nous sommes des conseillers d’orientation et non des «orienteurs»!

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