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Électromécanicien: le professionnel qui fait tout

L'électromécanicien peut travailler dans tous les secteurs d'activité économique. Photo: 123RF
Marie-Ève Shaffer - 37e Avenue

S’il existe un métier méconnu, c’est bien celui d’électromécanicien. Portrait d’une profession qui offre la possibilité d’effectuer une très grande variété de tâches.

«Un électromécanicien fait tout», résume Sébastien Poirier, enseignant à Compétences 2000, un centre lavallois de formation professionnelle. Ce dernier met d’ailleurs ses élèves en garde contre ceux qui se hasardent à définir les limites de ce métier. «Il y a toujours un électromécanicien quelque part qui est appelé à effectuer une tâche qu’il n’aurait jamais pensé faire», renchérit-il.

En résumé, énonce Sébastien Poirier, «dès qu’il y a une machine, il y a un électromécanicien». Celui-ci veille ainsi au bon fonctionnement de n’importe quel système électrique, électronique, mécanique, pneumatique, hydraulique et automatisé.

On n’entend jamais parler d’un diplômé qui cherche longtemps de l’emploi dans ce domaine.» – Sébastien Poirier, enseignant à Compétences 2000

En cas de bris, l’électromécanicien vient à la rescousse! Grâce à sa polyvalence, l’électromécanicien peut travailler dans tous les secteurs d’activité économique, alors que les chaînes de production sont de plus en plus automatisées, souligne Sébastien Poirier.

«Dans les compagnies qui font beaucoup de maintenance préventive, l’électromécanicien fera régulièrement des ajustements sur la ligne de production, par exemple les changements d’huile, la lubrification et la vérification de l’usure», énumère-t-il. L’objectif? Avoir le moins souvent possible à réparer les équipements.

«Dans des compagnies plus petites, qui n’ont pas de calendrier d’entretien préventif, l’électromécanicien travaillera plus en réaction, ajoute-t-il. En arrivant au travail le matin, il ne sait jamais ce qui l’attend. C’est un sac à surprises.»

Où se former?

Pour exercer la profession d’électromécanicien, il faut obtenir le diplôme d’études professionnelles (DEP) Électromécanique des systèmes automatisés. Celui-ci compte 1800 heures de cours (de 16 à 24 mois) et il est offert dans 26 centres de formation professionnelle répartis dans toutes les régions du Québec.

«Pour s’épanouir dans ce métier, les élèves doivent être débrouillards et autodidactes», indique néanmoins l’enseignant, précisant que les technologies évoluent rapidement et peuvent vite devenir désuètes.

Perspectives d’emploi

À la fin du programme de formation, les élèves doivent effectuer un stage en entreprise de 90 heures. Il arrive régulièrement qu’ils obtiennent un poste à temps plein dès la fin du stage. Sinon, ils décrochent un emploi dans les semaines qui suivent, rapporte Sébastien Poirier.

D’après Emploi Québec, les perspectives d’emploi sont excellentes et les salaires oscillent de 18,75 $ à 35 $ l’heure.


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