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Petite expérience… gros CV!

Photo: Métro

D’ici quelques semaines, des milliers de nouveaux diplômés seront prêts à faire leurs premières armes sur le marché du travail. Mais comment bien présenter un CV peu garni? Quand on n’a pas encore d’expérience professionnelle à vendre, la solution est simple : il faut vendre tout le reste.

Pas facile de décrocher un premier emploi quand votre parcours peut tenir sur un post-it.

D’autant plus que dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre qualifiée, l’expérience est prisée par les recruteurs. Comment donner du «oumph» à une candidature de débutant?

Quand on n’a pas encore d’expérience professionnelle à vendre, la solution est simple : il faut vendre tout le reste. Et rassurez-vous : même si vous débarquez dans le monde du travail, votre parcours recèle bien des pépites susceptibles d’intéresser un employeur. Tout est dans l’art et la manière de présenter les choses.

«En matière de CV, la stratégie du débutant, ce sont des rubriques pertinentes présentées dans un ordre bien pensé», explique Claude Bressani, coach en transition de carrière.

À défaut d’être un vieux routard dans votre domaine, voici huit éléments à faire ressortir dans votre CV.

1. Un objectif de carrière très clair
Vous n’avez rien à dire sur le passé? Exprimez-vous sur l’avenir. En quelques mots simples, faites figurer cette information juste en dessous de vos contacts : c’est en quelque sorte le gros titre de votre CV. À ce stade de votre carrière naissante, votre projet professionnel se doit d’être en rapport direct avec votre formation. Par la suite, vous pourrez vous éloigner de votre cursus de base. Mais dans un premier temps, capitalisez sur la seule chose (ou presque) que vous ayez : votre diplôme.

2. Étoffer la formation
Alors que le cursus scolaire passe au second plan dans le CV d’un candidat avec expérience, il est évidemment central dans celui d’un débutant.

Décortiquez les principaux cours que vous avez suivis en insistant sur les applications possibles de leurs contenus. «Ici, il faut faire valoir que vous n’avez pas reçu que des enseignements, ce qui est passif, mais que vous les avez aussi appliqués, ce qui est actif», explique Mme Bressani.

3. Un résumé des compétences
Pour être certain que l’employeur potentiel ne rate pas une miette de votre savoir-faire durement acquis, cette partie intervient à la fin de celle sur la Formation, ou à sa suite. Employer des verbes d’action à l’infinitif, par exemple : « Installer des réseaux informatiques selon le protocole Asm30-4x.»

4. Faire mousser les stages
Un stage, c’est un travail – presque – comme un autre. Pas la peine de dévaloriser vos expériences professionnelles en les qualifiant de « stages ». Quand vous aurez décroché un entretien, il sera toujours possible de préciser dans quel cadre vous avez œuvré… si on vous pose la question.

5. L’informatique, langage universel
Savoir se servir d’un ordinateur est devenu essentiel. Les logiciels que vous maîtrisez méritent par conséquent une rubrique à eux seuls.

6. L’expérience de vie compte aussi!
Cherchez bien : en plus de vos études, vous avez forcément fait des choses qui démontrent des qualités susceptibles d’intéresser un employeur. Leadership, sens de l’organisation, sociabilité se voient dans ce bénévolat que vous avez fait à la banque alimentaire ou ce poste de trésorier de votre club de voile.

«En règle générale, ne mentionnez que ce qui a donné lieu à de réels accomplissements ou les domaines où vous vous êtes distingué par des prix, des médailles, l’atteinte d’un niveau comme une ceinture noire en karaté, par exemple», illustre Mme Bressani. De grâce, épargnez à votre lecteur la rubrique «Loisirs et intérêts» : à quoi bon préciser que vous aimez la lecture, le cinéma et les voyages, comme 99 % des gens?

«Un voyage peut être mentionné s’il a consisté à accomplir une performance, comme traverser l’Australie en vélo ou apprendre les techniques de survie des aborigènes. Attention cependant à ne pas donner l’image d’une personne instable qui quittera son poste pour repartir sur les routes au bout de quelques mois», souligne Mme Bressani.

7. Même les jobines…
Maintenant que vous avez un MBA, cet emploi d’été de caissier ou de vendeuse n’est plus exactement ce que vous souhaitez mettre de l’avant. Sans aller jusque-là, vous auriez tort de ne pas le mentionner sur votre CV sous « Autres expériences professionnelles », par exemple : avoir été en contact avec la clientèle est un point toujours apprécié, et chercher à subvenir à vos besoins sera vu comme une preuve de débrouillardise et de maturité.

8. Les aptitudes
C’est un peu le pendant humain du «Résumé des compétences». Placé à la fin du CV, c’est le moment ou jamais d’indiquer si vous vous pensez organisé, doué pour le travail d’équipe, créatif, rigoureux ou encore curieux.

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Vox pop. Comment vous êtes-vous préparée à entrer sur le marché du travail?

«J’ai ciblé mes aspirations professionnelles et fait des recherches sur les différents canaux de recherche d’emploi afin d’accroître mes posibilités.» – Karine, 24 ans, administration

«J’ai suivi un cours d’insertion professionnelle, où j’ai été amenée à faire des recherches auprès de commissions scolaires. J’ai rapidement appris quelles étaient les normes pour être embauchée.» – Annie, 26 ans, enseignement au primaire

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