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Une journée dans la vie d’un pompier

Photo: Yves Provencher/Métro

CV

  • Nom : Claude Deschuymer
  • Formation : Intervention en sécurité incendie, Institut de protection contre les incendies du Québec (IPIQ), école secondaire Saint-Maxime, 1986 à 1988
  • Employeur au moment de l’entrevue : Ville de Montréal
  • Dans la profession depuis : 1988

Pourquoi avez-vous choisi la profession de pompier?
Le choix s’est fait par accident. À l’époque, je voulais devenir policier pour les enquêtes spécialisées, mais, en parlant à des confrères qui essayaient de devenir pompiers, j’ai réalisé que c’était un travail physique, intense et qui permettait d’être en contact avec les gens. Ça m’a plu et, même si ce n’était pas une chose que j’avais dans ma mire, j’ai décidé de postuler.

Dans le temps, seulement 150 personnes sur 1 500 étaient choisies. J’ai été un des heureux élus.

Quelles sont les principales tâches d’un pompier?
Selon son rôle, le pompier a différentes tâches quotidiennes à effectuer. Le lundi matin, le conducteur doit faire la vérification mécanique du véhicule pendant que les autres font l’entretien de la caserne (ménage – incluant les toilettes!–, vérification des outils, etc.). En après-midi, ainsi que les autres matins de la semaine, le pompier fait du porte-à-porte pour vérifier les détecteurs de fumée, pour donner des conseils de sécurité et pour expliquer les services aux citoyens. Les pompiers se rendent aussi dans les entreprises et les hôpitaux pour revoir les plans d’intervention (accès aux différentes salles, personne-ressource en cas d’urgence, etc.) Bien sûr, ils ne sont jamais loin du camion, où le conducteur doit rester pour répondre aux appels, s’il y a lieu.

Quelles qualités un pompier doit-il posséder?
Comme c’est un travail qui demande de prendre des décisions très rapidement, un pompier doit avoir de l’initiative et du leadership, en plus d’un bon sens des communications. Il doit également avoir de l’empathie pour les gens. Finalement, puisqu’il y a toujours de 10 à 17 pompiers dans la caserne, il faut aimer l’esprit de communauté et de compétition (amicale, bien sûr!) qui y règne.

Quels aspects du travail préférez-vous?
C’est un travail qui se renouvelle tous les jours et qui permet d’entrer en contact avec les gens, de rendre service. C’est ce que j’aime le plus. Au cours de ma carrière, j’ai pu toucher à différentes spécialités du métier : déterminer les causes des incendies, rechercher des individus dans les décombres d’un bâtiment effondré, faire l’éducation du public, gérer du personnel en tant que lieutenant et capitaine, rechercher des gens sous la glace, faire des sauvetages nautiques, etc. J’ai tout aimé!

Quelles sont les difficultés liées à votre travail?
La plus grande difficulté est de travailler dans des températures extrêmes. Peu importe la saison, nous avons toujours le même habit. En hiver, c’est froid, et en été, c’est très chaud. Il faut être en bonne forme physique afin de ne pas souffrir d’épuisement extrême causé par la chaleur. Puis, évidemment, je ne connais personne qui aime intervenir sur les lieux d’un accident ou d’un incendie où il y a des décès.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un individu qui songe à devenir pompier?
Premièrement, je lui dirais de s’entraîner, parce que c’est primordial d’être en très bonne forme physique. Deuxièmement, je lui recommanderais d’avoir des qualités morales et d’être capable de mettre les choses en perspective. Finalement, c’est une job parfaite pour une personne qui aime donner un coup de main aux gens.

Comment devenir pompier?

La formation à suivre pour devenir pompier dépend de la municipalité dans laquelle vous désirez travailler.

Si vous comptez exercer le métier de pompier dans des municipalités de moins de 25 000 habitants, il vous suffit de détenir une attestation de pompier volontaire, laquelle vous sera remise après avoir réussi une formation de 306 heures (Pompier I).

Si vous désirez être pompier dans des municipalités de 25 000 à 200 000 habitants, vous devez, en plus d’avoir suivi la formation Pompier I, réussir le programme de formation de 120 heures Pompier II.

Pour exercer le métier de pompier dans des municipalités de plus de 200 000 habitants, vous devez détenir un diplôme d’études professionnelles (DEP) en intervention en sécurité incendie. Cette formation de 1 185 heures est offerte à temps plein seulement (à moins que vous soyez déjà actif en tant que pompier depuis au moins deux ans et que vous déteniez l’attestation Pompier I).

Un diplôme d’études collégiales (DEC) en techniques de sécurité incendie est exigé pour travailler dans de grandes villes comme Montréal et Québec. Cette formation de deux ans, même si elle n’est pas obligatoire pour travailler dans les autres municipalités, est fortement suggérée afin d’augmenter ses chances d’embauche (particulièrement dans le cas des agglomérations de plus de 50 000 habitants).

Les programmes de formation pour devenir pompier sont très contingentés. Pour y être admis, les candidats doivent, en plus de détenir les préalables scolaires requis et d’avoir un permis de conduire valide, subir des tests de personnalité et d’aptitudes physiques.

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