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Aminata Barry, petite main

Photo: Daphné Caron/Urbania

Chaque année, l’organisme d’insertion Petites-Mains accueille des immigrantes et, pendant six mois, leur apprend un métier. Plus de 75 % d’entre elles se trouvent un emploi après leur formation. C’est ce que souhaite Aminata, débarquée à Montréal en mars dernier.

Comment avez-vous entendu parler de Petites-Mains?
C’est mon mari qui a vu ça sur Internet. Ça m’a tout de suite intéressée, parce que la couture, c’est mon domaine. C’est ça que je faisais dans mon pays, la Guinée-Conakry.

Apprenez-vous quelque chose, même si vous faisiez ça dans votre pays?
Oui! Parce que les machines sont très différentes. Et là-bas, je cousais des pagnes, ce sont de grandes robes africaines, ça n’a rien à voir avec les t-shirts!

Qu’est-ce que vous faites, à part des t-shirts?
Je fais tout ce qu’on me donne à faire, de l’enfilage à la finition. En ce moment, je travaille sur des uniformes de restaurant, des sacs promotionnels et des porte-bébés pour que les parents portent leur bébé dans leur dos. Chez nous, on prend juste un bout de tissu, on attache le bébé devant nous et il ne tombe pas. C’est très pratique. On peut tout faire avec ça.

Y a-t-il d’autres choses qui vous surprennent ici?
Les expressions. Comme «tu peux-tu», c’est quoi ça? Ça et la neige. C’est mon premier hiver. C’est beau, la neige. C’est joli. Seulement, j’ai failli tomber!

Qu’est-ce qui vous a amenée ici?
Avec mon mari, on voulait découvrir autre chose et ici, au Canada, il y avait plus d’occasions pour nous. Mon mari est médecin. Il doit faire ses équivalences par contre.

Comment avez-vous présenté votre candidature à Petites-Mains?
J’ai montré un cartable avec des photos de ce que je faisais dans mon pays et ils m’ont acceptée!

Où vous voyez-vous dans 10 ans?
Je me vois travailler dans le textile. Je me vois comme quelqu’un qui donne et qui est utile.

Qu’est-ce que vous trouvez le plus difficile dans l’intégration?
C’est dur, s’adapter à un pays. Ta famille est loin, tu ne connais rien et on te dit : «Ici c’est comme ça»! Trouver un travail, un appartement, c’est difficile, mais le plus important, c’est de se faire de nouvelles amies. Dans mon pays, j’avais beaucoup d’amies et on était très près les unes des autres. Heureusement, je me suis fait des amies à Petites-Mains. Tu ne peux pas rester seule dans ton coin si tu veux t’intégrer.

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