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L’infirmier des animaux

Photo: Andy Dean Photography

Il y a pénurie de techniciens en santé animale. Si la demande est si forte, c’est peut-être parce que, depuis 2006, la formation collégiale est obligatoire.

Ceux qui s’occupent avec amour et attention des animaux chez les vétérinaires sont trop peu nombreux. «Les cliniques vétérinaires, les centres de recherche, les laboratoires d’analyses médicales, les animaleries, les salons de toilettage ont besoin de techniciens en santé animale (TSA)», affirme la responsable du programme au cégep de La Pocatière, qui est aussi vétérinaire et enseignante, Danielle D’Amours.

«Le TSA, c’est l’infirmier des animaux. En clinique, il s’occupe des soins à prodiguer, de l’hygiène dentaire et de tout ce qui doit être fait avant qu’un diagnostic soit posé. En centre de recherchesil veille à l’hébergement, à l’alimentation et à la santé des animaux, il applique les étapes des protocoles de recherche, administre les médicaments et recueille les données», ajoute Mme D’Amours.

Si la demande est si forte, c’est peut-être parce que, depuis 2006, la formation collégiale est obligatoire. Fini, le temps où le vétérinaire offrait la place à sa nièce ou à son neveu sans formation. «Les TSA doivent posséder des compétences dans plusieurs domaines», explique Yovan Morin, vétérinaire, enseignant et coordonnateur du département de Techniques en santé animale à Lionel-Groulx.

«Le milieu évolue vite. Par exemple, on note ces dernières années l’arrivée de plusieurs produits anti-douleur. Les TSA doivent en connaître les effets secondaires, les forces et les faiblesses, etc. Ça leur prend des compétences dont ils n’avaient pas besoin auparavant», continue Danny Ménard, président de l’Association des techniciens en santé animale du Québec.

Si on retrouve des TSA dans plusieurs domaines, la for­­mation collégiale, elle, se concentre sur deux aspects – la clinique et la recherche – même si le cégep de Saint-Hyacinthe en aborde un troisième, celui des animaux de production. «Tous les étudiants touchent aux deux volets», souligne Jean-Marc Guillemette, vétérinaire, enseignant et coordonnateur du département au cégep de Saint-Hyacinthe.

Ils acquièrent donc des connaissances sur le comportement animal, la biologie, le nursing, la chimie, la physiologie, la pharmacologie et dans plusieurs autres domaines. Des notions qu’ils vont mettre en pratique dans deux stages, un dans le milieu clinique et l’autre dans le milieu de la recherche. «Nos finissants sont polyvalents, ils peuvent travailler dans tous les milieux et avec tous les animaux», souligne pour sa part Yovan Morin.

«C’est sûr qu’un tigre, ce n’est pas un chat, mais la façon de prodiguer les soins reste la même. C’est aux étudiants de s’adapter aux différentes morphologies et aux différents comportements, mais ils sont formés pour ça», conclut M. Guillemette.

Boîte à outils

  • Taux de placement : 89,2 % (2009)
  • Salaire : Environ 14 $/h
  • Répartition des sexes : 92 % de femmes
  • Formation : La Pocatière, Sainte-Thérèse, Vanier, Sherbrooke,Saint-Hyacinthe, Saint-Félicien, Collège Laflèche
  • Certains collèges offrent l’alternance travail-études, alors que d’autres proposent un DEC-bac.
  • Prérequis : Science et technologie de l’environnement ou Science et environnement en 4e secondaire. Mathématiques, séquence Culture, société et technique en 4e secondaire.
  • Condition d’accès à la profession : Un diplôme d’études collégiales en techniques de santé animale. La réussite de l’examen national des technologues vétérinaires peut être exigée. Celui-ci n’est pas obligatoire au Québec, mais il l’est dans le reste du Canada. L’examen est donné par l’Association des techniciens en santé animale du Québec.

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