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Le métier d’infirmier démystifié

Photo: Getty Images/Wavebreak Media

Souvent, la première personne à rencontrer les patients, l’infirmier (ou plutôt l’infirmière dans plus de 90% des cas!) doit évaluer l’état de santé des malades et déterminer les soins à leur prodiguer.

Quotidiennement, la pratique des infirmiers varie grandement, suivant leur lieu de travail, mais également suivant les patients.

Lorsqu’il œuvre en milieu hospitalier, l’infirmier veille à tous les aspects liés à la condition de santé des patients sous sa responsabilité. Il peut administrer et ajuster la dose de médicaments prescrits par le médecin, effectuer des prélèvements et des examens, se servir d’équipements médicaux de haute technologie (un appareil servant à surveiller le foetus par exemple), etc.

S’il est clinicien, l’infirmier coordonne aussi le travail d’équipe et consulte ses collègues et l’équipe interdisciplinaire. Il supervise en outre l’enseignement offert aux patients et à leurs proches. De plus, l’infirmier clinicien assure l’orientation du nouveau personnel et la formation des stagiaires.

Les infirmiers spécialisés prodiguent évidemment les soins relatifs à leur champ d’activité. Un infirmier clinicien spécialisé en pédopsychiatrie travaille par exemple auprès de patients de moins de 18 ans et administre entre autres des stabilisateurs d’humeur et des antipsychotiques, en plus du fameux Ritalin.

Peu importe ses fonctions, l’infirmier doit continuellement travailler en équipe et collaborer avec les autres infirmiers ainsi qu’avec les médecins et les professionnels pour s’assurer que les patients aient les meilleurs traitements possible.

Il y a du boulot pour les infirmiers de la province, mais le travail à temps partiel et sur appel est le lot quotidien d’une bonne partie d’entre eux. Selon les statistiques de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), seuls 57% des effectifs exerçant au Québec travaille à temps plein.

Que ce soit dans les centres hospitaliers, dans les cliniques privées ou dans les organismes internationaux comme la Croix-Rouge, l’infirmier doit être minutieux et savoir gérer le stress. Il doit aussi apprendre à établir les priorités et à s’adapter rapidement à toutes les situations. Une bonne dose d’empathie est également essentielle.

Bien choisir son programme

Avec ses diverses voies d’accès, qui commencent au collégial et vont jusqu’aux études postdoctorales, le métier d’infirmier offre des perspectives d’emploi très variées.

Celles-ci augmentent d’ailleurs au fur et à mesure qu’on accumule les années de formation. Dès l’obtention d’un diplôme d’études collégiales (DEC) technique en soins infirmiers, on peut porter le titre d’infirmier et exercer en médecine générale, en chirurgie ou en soins de longue durée, selon l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ). Les finissants devront réussir l’examen professionnel d’admission à la profession de l’OIIQ.

La voie du baccalauréat en sciences infirmières mène les diplômés au titre d’«infirmier clinicien» et leur permet d’occuper des postes plus complexes, notamment en soins intensifs et en traumatologie. Le baccalauréat permet également de profiter de meilleurs salaires et de meilleures possibilités d’avancement que le DEC.

Après le baccalauréat, l’infirmier peut aussi opter pour un programme de spécialisation: santé mentale, prévention des infections, oncologie, etc. Ces programmes courts en soins cliniques sont surtout composés de stages. Un tel parcours mène au statut d’«infirmier clinicien spécialisé».

Ceux intéressés à devenir responsables de secteur ou experts cliniques devront pousser jusqu’à la maîtrise. Après cela, le doctorat permet quant à lui d’obtenir le titre d’«infirmier en recherche». Souvent professeur à l’université, l’infirmier en recherche enseigne et mène des études scientifiques pour améliorer la pratique infirmière et, au bout du compte, la qualité des soins.

Salaires

Les formations varient dans le domaine des soins infirmiers, tout comme les salaires, qui vont du simple au double.

  • DEC. En 2010, les1 891 diplômés d’une formation collégiale en soins infirmiers gagnaient en moyenne 812$ par semaine, soit 42 224$ par année, selon les données du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). Parmi eux, 81,8% travaillaient à temps plein. Les perspectives d’emploi sont bonnes, puisque le taux de chômage n’est que de 0,9% pour cette catégorie d’employés.
  • Baccalauréat. Toujours selon le MELS, 1336 finissants ont réussi les études universitaires de premier cycle en sciences infirmières en 2009. Le salaire hebdomadaire moyen grimpe à 1 051$ avec un baccalauréat en poche, soit 54 652$ annuellement. Le taux de chômage est aussi très bas, à 0,6% parmi ces diplômés.
  • Maîtrise.Les 86 titulaires d’une maîtrise en 2009 peuvent quant à eux empocher en moyenne 1396$ par semaine, ce qui leur fait 72 592$ à la fin de l’année. Ces chiffres ne tiennent pas compte des heures supplémentaires ni des gardes, qui peuvent gonfler le salaire de façon importante. Tous les finissants de la maîtrise ont par ailleurs décroché un emploi.Sources: La Relance au collégial en formation technique, MELS, 2010; La Relance à l’université, MELS, 2009.

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