Soutenez

De policier à agent de sécurité

CV de Kinouc Patry

  • Formation : Techniques policières, Cégep de Sherbrooke, 2001 à 2004
  • Employeur au moment de l’entrevue : Université de Sherbrooke
  • Dans la profession depuis : 2005

Pourquoi avez-vous choisi la profession d’agent de sécurité?
Au départ, je voulais devenir policier. Mais en raison d’une blessure, j’ai dû réorienter ma carrière. Malgré tout, c’est un métier avec de très bonnes conditions.

Quelles sont les principales tâches d’un agent de sécurité?
Ça varie beaucoup d’un milieu à l’autre, mais de façon générale, notre rôle est de veiller à tous les aspects de la sécurité d’un lieu et de ses occupants. On doit donc s’assurer que les systèmes de sécurité incendie et anti-intrusion, entre autres, fonctionnent correctement. Comme je travaille sur un campus, il m’arrive aussi de faire de la circulation et de remplir des constats d’infraction pour les véhicules mal stationnés. On doit également prévenir les méfaits, comme le vandalisme ou le vol. Par ailleurs, on est un peu comme des agents de service à la clientèle, parce que les gens nous demandent régulièrement des informations, notamment sur la façon de se rendre à un endroit précis, ou sur les heures d’ouverture. Enfin, on agit à titre de premiers répondants lorsqu’il y a une urgence médicale.

Quelles qualités un agent de sécurité doit-il posséder?
La première qualité à posséder est l’intégrité, parce qu’il nous serait facile d’utiliser nos connaissances et notre position à des fins malhonnêtes. On doit aussi avoir beaucoup de sang-froid, pour ne pas paniquer au cours d’une intervention. Selon moi, il faut également être en bonne condition physique, mais sur ce point, mes collègues ne sont pas tous d’accord…

Quels aspects de votre travail préférez-vous?

J’ai la chance de travailler sur un campus universitaire. C’est un milieu vivant et dynamique. Ça me plaît, parce que j’aime être entouré de gens. Les possibilités d’avancement dans mon métier sont, elles aussi, très intéressantes.

Quels sont les points négatifs ou les difficultés liés à votre travail?
C’est sûr qu’en dehors de nos interventions quand il y a une urgence, notre métier est un peu routinier. De plus, on effectue souvent des quarts de travail de nuit. Ce genre d’horaire n’est pas toujours simple à gérer, surtout quand on a de jeunes enfants, comme moi. Mais ce que je trouve le plus difficile, c’est la perception que beaucoup de gens ont de notre métier. Dans leur esprit, un agent de sécurité, c’est tout simplement quelqu’un qui est là pour verrouiller et déverrouiller les portes. Pourtant, s’ils subissaient un malaise, ils seraient très contents de savoir qu’on sait comment pratiquer un massage cardiaque!

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui songe à devenir agent de sécurité?

Je lui dirais que la formation est très importante. Bien sûr, le DEC en techniques policières est un programme plus complet qui prépare plus adéquatement à intervenir dans toutes sortes de situations. Je conseille aussi aux agents de sécurité débutants de prendre le temps de bien étudier leur milieu de travail. Pour assurer la sécurité d’un lieu, il faut le connaître dans ses moindres recoins.

***

Combien gagne un agent de sécurité?

Comme pour la plupart des professions, le salaire des agents de sécurité varie selon différents facteurs comme la formation, l’expérience, la catégorie d’employeur et la complexité de la tâche.

  • 17,80 $ l’heure
    Selon l’Enquête sur la population active (EPA) de 2009, il s’agit du salaire horaire médian pour cette profession. Cela veut dire que la moitié des agents de sécurité gagnait moins que ce montant, tandis que l’autre gagnait plus.
  • 20,30 $ l’heure
    Toujours selon l’EPA, il s’agit du salaire horaire moyen dans ce domaine.
  • Privé ou public
    En général, les agences de sécurité privées offrent une rémunération moins élevée que les établissements publics tels que les hôpitaux ou les tribunaux.
  • Primes
    En plus de leur salaire horaire, les agents de sécurité peuvent recevoir de nombreuses primes en fonction de leur niveau de formation ou de leurs tâches. Des primes peuvent entre autres être accordées aux agents qui travaillent dans des hôpitaux psychiatriques (prime de 1,25 $ l’heure), qui doivent porter une arme (prime de 2,50 $ l’heure), ou encore à ceux qui ont suivi une formation spéciale pour combattre les incendies (prime de 0,30 $ l’heure).

***

Un nouveau permis obligatoire

Depuis le mois de juillet 2010, toute personne qui exerce une activité de sécurité privée au Québec doit détenir un permis d’agent délivré par le Bureau de la sécurité privée. Avant de faire la demande d’un tel permis, les candidats doivent suivre la formation en sécurité privée et gardiennage, d’une durée de 70 heures.

Pour obtenir un permis d’agent de sécurité, il faut aussi être âgé de plus de 18 ans et ne jamais avoir été reconnu coupable d’une infraction au Code criminel, à moins d’avoir bénéficié d’un pardon.

Certains employeurs exigent, en plus du permis d’agent de sécurité, une formation plus pointue. De nombreux programmes, de niveau professionnel ou collégial, sont liés au le secteur de la sécurité privée. Parmi ceux-ci, mentionnons l’attestation d’études collégiales (AEC) en sûreté industrielle et commerciale et le diplôme d’études collégiales en techniques policières. Ces cours préparent les candidats à intervenir quand une urgence se présente, les initient aux techniques d’autodéfense et les renseignent sur les devoirs et les fonctions des agents de sécurité.

Des programmes de perfectionnement sont également offerts, que ce soit en sauvetage aquatique ou en prévention des incendies. Ces formations ne sont pas toujours nécessaires, mais elles constituent assurément un atout. Les cours de perfectionnement peuvent être offerts par différents organismes, comme la Croix-Rouge, ou par l’employeur lui-même. Pour certains emplois, un permis de possession d’arme à feu ou de maniement d’arme à possession restreinte peut aussi être exigé.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.