Soutenez

Contrer l’anxiété chez les cégépiens

Photo: Métro

L’anxiété et la dépression sont parmi les principaux facteurs de décrochage scolaire aux études postsecondaires. Pour contrer ce fléau, une équipe de recherche de l’UQAM travaille à mettre sur pied un guide d’intervention pratique auprès des étudiants, le programme Zénétudes.

Les collèges et les universités assistent ces dernières années à une hausse importante du nombre de demandes de consultation pour des problèmes de santé mentale. «Le problème est plus sévère, mais les ressources pour y remédier ne suivent pas», regrette la doctorante Marie-Laurence Paré, qui travaille sur le projet et dont la thèse porte sur le lien entre dépression et décrochage scolaire. «Les raisons pour expliquer ce phénomène ne sont pas claires: stress accru, conciliation travail-études, mauvaise préparation à la transition vers le cégep, augmentation de la présence d’étudiants médicamentés, etc.», indique la doctorante et chercheuse.

Sur les 440 cégépiens québécois interrogés dans le cadre de la recherche menée par la professeure en psychologie Diane Marcotte, 99 présentaient des symptômes assez marqués de dépression ou d’anxiété. L’idée de créer un programme pour s’attaquer au problème s’est imposée d’elle-même. Unique au Québec, Zénétudes vise à offrir un programme clés en main aux enseignants et professionnels de la santé afin que ceux-ci puissent détecter et soigner l’anxiété et la dépression chez les étudiants postsecondaires.

«C’est un problème très intériorisé, qui ne se détecte pas à l’œil nu.» – Marie-Laurence Paré, doctorante et chercheuse pour Zénétudes

Marie-Laurence Paré espère voir le programme Zénétudes implanté dans tous les cégeps du Québec, mais également dans d’autres établissements scolaires dans le monde. «C’est un guide pratique qui peut aussi être utilisé dans les milieux hospitaliers et les CLSC, par exemple», conclut-elle.

Zénétudes
Le guide d’intervention auprès des étudiants comporteraient trois étapes:

  • Niveau 1. Vise le développement de connaissances sur la santé mentale et la mise en place de stratégies préventives, notamment une saine gestion de l’horaire.
  • Niveau 2. Consiste en deux ateliers portant sur la gestion de l’anxiété et la prévention de la dépression.
  • Niveau 3. Se rapproche d’une véritable intervention clinique, avec des séances portant sur la résolution de problèmes, les habiletés sociales, la transition postsecondaire, etc.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.