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Crédit: comprendre le remboursement des dettes d’études

Vector concept of investment in education Photo: Getty Images/iStockphoto

Chaque année au Québec, des milliers d’étudiants comptent sur le système des prêts et bourses du gouvernement pour financer leurs études. Si certains se lancent dans l’aventure bien informés, d’autres se retrouvent dépourvus quand vient le moment de rembourser.

Charles Moyou, chargé de clientèle principal chez Desjardins, en sait quelque chose. Il travaille surtout avec les 18-30 ans dans un département spécialisé de la succursale Desjardins 360D, juste en face du HEC à Montréal. Ce qu’il constate, c’est que les jeunes ne sont pas toujours bien informés des options qui s’offrent à eux. «Ils viennent souvent avec le certificat de garantie pour recevoir leur argent, mais sans savoir ce que cela implique. C’est notre travail de leur expliquer», indique-t-il.

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’à la fin de ses études, la personne ayant bénéficié d’un prêt étudiant profite d’une période de six mois pendant laquelle elle n’a pas l’obligation de rembourser sa dette. On considère qu’il s’agit d’une période de recherche d’emploi, par exemple. Or, les intérêts, qui pendant les études étaient à la charge du gouvernement, commencent à courir dès la fin des études. Ils s’accumulent simplement pendant six mois avant d’être exigibles. «C’est notamment pour cette raison que certains décident de commencer à rembourser tout de suite», explique Charles Moyou.

Les étudiants peuvent ensuite choisir s’ils préfèrent rembourser à un taux d’intérêt fixe ou variable, et échelonner leurs paiements sur une période maximale de 10 ans. «Généralement, on choisit le taux fixe parce qu’il garantit une certaine sécurité. Ceux qui veulent rembourser le plus rapidement possible opteront pour le taux variable, généralement beaucoup plus bas», souligne le conseiller financier.

Des exceptions pour les situations précaires
Une chose est sûre : si l’étudiant se voit dans l’incapacité de commencer le remboursement de sa dette, il vaut mieux ne pas laisser les choses aller. En effet, les défauts de paiements auront un impact sur le bureau de crédit, puisque la dette de l’étudiant est envers l’institution financière et non envers le gouvernement. «L’étudiant qui se retrouve dans une situation difficile peut bénéficier d’une aide supplémentaire du gouvernement. Ce dernier peut accepter de continuer à prendre en charge les intérêts, sans obligation de remboursement», précise Charles Moyou. Il suffit de demander!

Conseils pour un remboursement efficace

Faire un plan financier.
On recommande aux étudiants de rencontrer un expert en planification financière dès le début des études, et non d’attendre au moment où le prêt vient à échéance. Un budget équilibré est la clé du succès!

Hiérarchiser les dettes.
Avant d’entamer le remboursement de ses dettes d’études, il est important de prendre en compte non seulement ses revenus, mais aussi ses autres dettes. Ainsi, il est préférable de commencer par rembourser ses dettes de cartes de crédit, qui sont mauvaises et qui ne procurent pas de réduction d’impôts.

Continuer à épargner.
Même si on souhaite se débarrasser de ses dettes le plus vite possible, il faut penser à prévoir un compte CELI, par exemple, pour continuer à épargner de l’argent en vue de projets.

Épargner pendant ses études.
En matière de prêts et bourses, le meilleur conseil qui puisse être donné est d’essayer de combler ses besoins uniquement avec la portion bourse, et de mettre le prêt de côté afin de pouvoir le rembourser rapidement. Évidemment, ce n’est pas toujours possible, mais c’est l’avenue à privilégier.

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