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L’art de recommander un ami au travail

Business documents Photo: Métro

Quand on travaille pour une entreprise qui embauche, il est normal de désirer recommander un ami ou un parent en recherche d’emploi. Or, il faut garder en tête qu’on met alors sa crédibilité professionnelle en jeu. Voici quatre précautions à prendre.

Bien connaître son ami
On a souvent l’impression que nos amis sont compétents dans ce qu’ils font, mais au fond, on ne le sait pas vraiment, à moins d’avoir travaillé avec eux. «Si on ne connaît pas avec précision le poste occupé par notre ami ni sa performance au travail, on peut tenter d’en apprendre plus auprès des gens qui le côtoient au boulot ou en se fiant aux signes», explique Marie Nolwenn Trillot, présidente de Totem, une agence de placement de personnel.

Ainsi, si on sait qu’une amie a commencé comme réceptionniste et qu’en moins de six mois, elle est devenue coordonnatrice du bureau, il s’agit certainement d’un indice qu’on peut lui faire confiance. Il en va de même pour les nouvelles responsabilités inhérentes à ces promotions.

Être transparent avec son employeur
Un employeur perçoit une recommandation pratiquement comme un gage de succès. On tient souvent pour acquis que, comme vous êtes excellent, votre ami le sera sûrement aussi. Et c’est là qu’il faut faire attention. Soyez précis dans votre discussion avec votre patron.

«Si on sait seulement que c’est une bonne personne, on doit dire à son patron de juger par lui-même de ses compétences professionnelles», explique Marie Nolwenn Trillot. En gros, on remet la responsabilité de l’embauche sur ses épaules et on évite de cette façon les déceptions si elle ne fait pas l’affaire. La même logique s’applique si vous doutez de la chimie entre votre ami et l’équipe ou l’employeur. «Vaut mieux jouer cartes sur table et avouer ne pas être certain que sa personnalité conviendra», ajoute la présidente de Totem.

Procéder à une introspection
Avant toute chose, êtes-vous prêt à travailler avec votre ami… tous les jours? «Certains amis sont parfaits pour la fête, mais on ne partirait pas en voyage avec eux. C’est le même raisonnement en emploi», souligne Mme Trillot. S’il ne se retrouve pas dans le même service que vous, cela peut passer, mais s’il devient votre voisin de bureau, vos relations pourraient changer.

Mais ce n’est pas le seul élément à prendre en con­sidération. Quelle relation professionnelle aurez-vous avec votre ami? Relèvera-t-il de vous ou vous de lui? Le fait de lui rendre des comptes pourrait vous placer dans une situation inconfortable.

S’en sortir avec tact
Vous connaissez l’expression anglaise Little white lies? Ces petits mensonges qui servent à conserver ses amis en évitant de leur dire la vérité crue? Au lieu de proposer la candidature de quelqu’un alors que vous entretenez des doutes sur sa compétence et de mettre en jeu votre crédibilité, tentez plutôt de «modifier la réalité». Par exemple: «Mon entreprise ne favorise pas trop les références d’amis ou de membres de la famille, mais je t’invite à envoyer un courriel directement à l’employeur sans me mentionner et à tenter ta chance.» C’est le temps de sortir vos gants blancs et d’être le plus subtil possible.

Avant de faire suivre un curriculum vitæ, mettez-vous à la place de votre patron et analysez bien votre envie d’aider votre ami et les conséquences sur votre propre carrière…

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