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Des expressions à ne pas utiliser pour bien communiquer

Bannière web du chroniqueur Alain Samson pour le journal Métro
Photo: Métro

Ce n’est pas toujours mal intentionné. Souvent, ça ne l’est pas du tout. Mais il arrive qu’en communiquant, on utilise des expressions qui viennent miner notre message et qui ont des effets négatifs sur la relation avec notre interlocuteur. Dans cette première chronique sur le sujet, nous en aborderons trois.

1. Il faut qu’on parle…

Comment réagissez-vous quand un collègue ou un être cher vous aborde avec ces mots ? Laissez-moi deviner : vous sentez le stress grimper en vous. Vous vous attendez au pire et vous vous préparez à trouver des justifications à vos gestes parce que vous vous attendez à être accusé. Bref, vous adoptez une position de repli.

Eh bien, vous avez le même impact sur les autres quand c’est vous qui utilisez cette expression. Alors, que faire?

Misez sur la complicité plutôt que sur l’affrontement. Mieux encore, abordez l’autre en lui communiquant qu’il est important pour vous. Allez-y d’un beau «J’ai besoin de ton aide» puis, présentez le problème comme un défi conjoint. Votre interlocuteur sera plus détendu ou ouvert à la discussion.

2. Qu’est-ce qui ne va pas avec toi ?

Quand vous utilisez cette expression, vous communiquez à l’autre qu’il est défectueux et qu’il a quelque chose à réparer pour redevenir fonctionnel et acceptable. Vous le pointez directement, comme s’il était coupable de quelque chose et, forcément, il se sent attaqué.

Au lieu de viser la personne, pourquoi ne pas mettre son environnement en relief? Utilisez plutôt «Qu’est-ce qui ne va pas?» Déjà, vous faites preuve de plus d’ouverture. Si l’autre est agacé par quelque chose, il risque de le partager avec vous. S’il vous répond qu’il est correct, continuez avec : «Je suis toujours là pour toi si tu souhaites parler».

Vous venez de communiquer que vous faites partie de son équipe et que son bien-être vous tient à cœur. Il se peut que ça prenne un certain temps avant qu’il ne vous revienne mais, sans trop le presser, vous venez de démontrer votre disponibilité et votre souci à son égard.

3. Ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre ça

Est-il besoin d’expliquer à quel point ces propos sont dégradants? En ayant recours à cette expression, vous communiquez à l’autre qu’il est trop imbécile pour saisir vos propos. Pourquoi ne pas utiliser : «J’aimerais t’expliquer mon point de vue…»? Vous ouvrirez alors la porte à une bonne discussion.

C’est fou comme le choix des mots peut avoir un impact sur la portée de vos propos. Je vous reviendrai dans une prochaine chronique sur des phrases à ne pas utiliser.

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