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Pourquoi mon patron me fait-il porter le blâme?

Photo: Métro

Chaque semaine, notre chroniqueur répond à une question sur le comportement des patrons.

«Je me demande parfois si mon patron a une colonne vertébrale. Il semble prendre des décisions du matin au soir, mais il est incapable d’en assumer une seule si elle s’avère mauvaise. Alors, croyez-le ou non, il les attribue à d’autres, même si cela ne les concerne pas. J’ai goûté à cette médecine: j’ai été accusé d’avoir mal servi un client alors que c’était lui qui, pour réduire les coûts, m’avait suggéré d’expédier une commande par la poste plutôt que par un service de messagerie. Comment peut-on le responsabiliser?»

Il y a des patrons anxieux, incapables d’accepter le fait qu’ils ont tort. Quand ils se sentent menacés, ils vont jusqu’à accuser le premier venu afin de se disculper. Ce comportement les ennoblit-il? Pas du tout. Pourtant, plusieurs peuvent ainsi, pendant des années, masquer leur incapacité à bien gérer leur service.

Que devez-vous faire quand, en pleine réunion, il vous accuse de choses dont vous n’êtes pas responsable? S’il vous fait des reproches en public, absorbez le coup en mentionnant que vous n’êtes pas d’accord avec son interprétation et que vous aimeriez lui en reparler en privé. Évitez de dire que ce n’est pas votre faute, que votre patron a tout décidé et que vous n’avez rien à voir avec toute cette affaire. Vous donneriez l’impression de ne pas assumer vos responsabilités. Vous souhaitez au contraire qu’on vous considère comme un leader. Alors, faites preuve de leadership! Dans le cas qui nous occupe, résumez la situation et suggérez des mesures pour satisfaire le client lésé. Ensuite, proposez des principes directeurs afin que cette situation ne se reproduise pas. Qu’il soit clair qu’au lieu de vous mettre à genoux pour porter le blâme, vous avez à cœur de satisfaire le client et d’éviter d’autres événements fâcheux.

Une fois le dossier réglé, votre patron saura qu’il vous doit une fière chandelle. Vous savez maintenant tous deux qu’il ne sert à rien de tourner les coins ronds quand il faut satisfaire la clientèle. Vous avez appris et, la prochaine fois qu’il vous encouragera à adopter un comportement semblable, vous saurez quoi dire pour éviter une situation de déjà-vu. Vous l’aurez aidé à devenir plus sage.

«C’est pas moi, c’est lui!» Vous vous rappelez cette phrase des enfants pris en défaut? Quand arrive le temps d’avouer une erreur, votre patron retombe en enfance. Aidez-le à acquérir la maturité qui lui fait présentement défaut. Il finira un jour par vous en être reconnaissant.

En résumé

  • Si vous avez un patron menteur qui refuse d’assumer ses responsabilités, regardez ailleurs.
  • Dites à votre patron, en privé, qu’à l’avenir ses reproches devront vous être adressés derrière une porte close.

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