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Devenir syndic

Plusieurs d’entre nous ont perdu le contrôle de leurs dettes. Les perspectives d’emploi sont donc bonnes pour les syndics de faillite, malgré que cette option de carrière paraisse souvent peu attrayante.

Le besoin de syndics
L’endettement des Québécois fait de plus en plus souvent les manchettes. Depuis 1980, il a augmenté de 70 %, de telle sorte que les dettes du ménage moyen équivalent environ à 120 % de ses revenus.  Ce même ménage doit aujourd’hui 1,47 $ pour chaque 1,00 $ de revenu disponible. Il lui faudrait consacrer tous ses revenus pendant 14 mois au remboursement de ses dettes pour venir à bout de celles-ci, alors qu’il y a 20 ans à peine, il ne lui en aurait fallu que 9.

Ces chiffres font peur parce qu’ils soulignent la fragilité économique des ménages. Bien sûr, plusieurs ont des actifs suffisants pour compenser leur niveau d’endettement. Néanmoins, d’autres sont à la merci du moindre revirement pouvant affecter leur capacité à rembourser leurs dettes. Il n’est donc pas surprenant que, selon le surintendant des faillites, plus de 41 500 ménages québécois soient devenus insolvables en 2009, une augmentation impressionnante de 21 % par rapport à l’année précédente.

Cela signifie que les syndics de faillite ont du pain sur la planche. Ceux-ci rapportent d’ailleurs une augmentation de leurs activités. On s’imagine à tort que les syndics n’ont pas une carrière intéressante puisque leur travail ne consiste qu’à liquider les biens des faillis. En fait, leur rôle premier est d’examiner votre situation financière et de vous aider à choisir la meilleure stratégie possible : consolidation de dettes, proposition du consommateur, faillite. Les syndics connaissent aussi toutes les lois portant sur l’insolvabilité, ce qui leur permet d’assurer la protection de vos droits.

Comment devenir syndic
Pour devenir syndic de faillite, il faut obtenir une licence émise par le Bureau du surintendant des faillites du Canada. Pour obtenir cette licence, détenir un diplôme universitaire ou son équivalent est nécessaire. Il faut aussi compléter le Programme national de reconnaissance professionnelle en insolvabilité, offert par l’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR).

La réussite de ce cours est vérifiée par un examen oral national. Il faut également compléter avec succès le Cours de qualification pour les conseillers en insolvabilité, offert par le surintendant des faillites. Le futur syndic doit finalement acquérir 2 400 heures d’expérience pratique durant sa formation, souvent en tant que stagiaire au sein d’un cabinet.

Devenir syndic intéressera ceux et celles qui désirent être consultants et résoudre des problèmes de nature légale et financière. Comme bien des consultants, le syndic sera courtois et muni d’un grand sens de l’écoute, mais aussi d’une grande rigueur sur le plan des procédures. Devenir syndic sera souvent une option intéressante pour une deuxième carrière.

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