Soutenez

Quoi de plus concret qu’un porte-bitcoin ?

Photo: Istock

Pour mieux cerner le Bitcoin, avouons que nous avons besoin d’autre chose que des exposés scientifiques ou des analyses philosophico-économiques. Quoi de mieux qu’un exemple pour que les consommateurs comprennent comment profiter de ce nouveau système de paiement? Parlons dès lors d’un cas pratique: le portefeuille à bitcoins.

Voilà un point commun avec nos bons vieux dollars canadiens: on peut échanger, dépenser mais aussi conserver les bitcoins pour les dépenser plus tard. Et pour ce faire, les utilisateurs de Bitcoin ont besoin d’un porte-feuille (wallet).

La première façon de stocker des bitcoins est de recourir au stockage dit «à chaud», en utilisant un hot wallet.

«Ou portefeuille en ligne, c’est-à-dire une application branchée sur Internet qui me permet de transférer des bitcoins à partir de mon ordinateur ou mon téléphone», explique Victoria van Eyk, partenaire chez Bitcoin Strategy Group.

Pour ce qui est des bitcoins qu’un utilisateur souhaiterait thésauriser ou simplement mettre en sécurité, il peut alors recourir au stockage «à froid» (cold wallet) ou portefeuille hors ligne.

«Ce stockage à froid n’est pas branché sur Internet. Par exemple, une clé USB ou un disque dur. Certains utilisateurs de Bitcoin vont encore plus loin et ont recours à un stockage hors ligne sécurisé; par exemple, ils stockent leurs bitcoins sur une clé USB qu’ils rangent dans un coffret de sûreté», poursuit Victoria van Eyk.

Ces portefeuilles électroniques de bitcoins peuvent en effet être attaqués s’ils ne sont pas bien sécurisés. S’il était très difficile quelques années auparavant de sécuriser l’argent numérique se trouvant sur un serveur ou un téléphone cellulaire, il ne faut plus posséder autant de grandes compétences techniques.

De nouveaux appareils sont entrés sur le marché, on pense au Trezor ou au Ledger Nano S, comme des porte-monnaie complètement intégrés à un petit dispositif (hardware wallet) qu’on peut brancher à un ordinateur et qui contient toutes les clés de bitcoin de la personne.

«Pour ma part, j’imprime mes clés cryptographiques de bitcoins sur du papier que je place dans un coffret de sécurité à l’épreuve du feu et j’en laisse une deuxième copie dans un coffre bancaire, ce qui est ironique, parce que je sécurise mes bitcoins en les laissant dans la chambre forte d’une banque. Mais le fait de leur donner une forme physique me permet de leur impartir la plus grande forme de sécurité que je sache utiliser, parce que la sécurité physique est souvent celle que nous connaissons le mieux», épinglait en Comité sénatorial permanent des banques Andreas Antonopoulos, diplômé en informatique de l’University College de London, auteur de Mastering Bitcoin, considéré comme un gourou des cryptomonnaies.

Naturellement, avant de pouvoir stocker des bitcoins, faut-il encore s’en procurer. Il existe trois procédés d’acquisition: en acheter directement à une personne qui en possède déjà; s’en procurer au moyen d’une plateforme telles que les canadiennes Bull Bitcoin ou Coinsquare; ou encore utiliser un guichet automatique ATM, qui fonctionne comme un distributeur d’argent liquide.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.