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Connaissez-vous la cryptobourse favorite des Canadiens?

La peur de rater quelque chose est... mauvaise conseillère, ironise la campagne publicitaire de Coinsquare. Photo: Coinsquare

À en croire les volumes de dollars canadiens y transitant, il se pourrait bien que Coinsquare soit la plus populaire des plateformes d’échange au pays. Selon le Canadian Bitcoin Index, près de 60 millions $ y ont changé de main par le biais de cette entreprise torontoise rien que sur la dernière semaine.

Ce nom ne vous dit rien ? Pourtant Coinsquare a été reconnue entreprise blockchain de l’année par un jury composé notamment de représentants de Google, Microsoft et Facebook, lors des Canadian FinTech and AI Awards 2018.

Elle emploie une centaine de personnes et se dit en bonne santé financière avec un bilan d’environ 40 millions $. Via son site web ou son application mobile, Coinsquare permet de négocier 10 cryptomonnaies différentes, du bitcoin (BTC) au stellar (XLM). Tout ceci via une interface qui se veut simplifiée pour les débutants, mais qui promet aussi de répondre aux besoins des investisseurs chevronnés.

«Nos frais peu élevés, transparents et sans minimum de transactions, permettent à tout le monde de profiter de la monnaie numérique», se félicite la plateforme.

Certaines options d’ailleurs offrent la possibilité de faire des échanges instantanés entre deux cryptomonnaies. Des services pour lesquels sont facturés des frais de transaction au plancher puisque les commissions oscillent entre 0,1 et 0,4%. Coinsquare propose en plus une version «wealth», pour des clients naturellement plus fortunés mais avec un seuil de mise de seulement 25 000$.

Avec le scandale QuadrigaCX, la firme ontarienne avait estimé qu’il était important de préciser que toutes les plateformes de négociation de cryptoactifs ne sont pas égales.

«Contrairement à de nombreuses plateformes de trading, Coinsquare stocke plus de 97,5% de ses actifs numériques dans des portefeuilles froids, répartis sur plusieurs sites. L’accès au stockage en froid et aux serveurs de Coinsquare est strictement contrôlé, avec un cryptage puissant et des périphériques matériels conformes aux meilleures pratiques de l’industrie. Les clés privées sont également récupérables via un plan de récupération d’urgence strict, si jamais elles devaient être exécutées », se vantait la cryptobourse canadienne.

Coinsquare aime rappeler qu’elle effectue des inspections internes et se soumet à des audits externes indépendants depuis plusieurs années. Sans oublier les excellentes relations entretenues avec les autorités financières mais aussi, chose rare, avec les banques. Et pas n’importe lesquelles puisqu’on y retrouve même l’une de nos «Big Five» . Le fruit selon l’entreprise d’une confiance bâtie, entre autres, sur son propre programme de conformité comprenant un protocole strict de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Coinsquare revendique une position de chef de file sur le marché canadien. Son PDG ambitionnait de quintupler le nombre d’utilisateurs d’ici la fin de 2018, pour atteindre donc les 500 000 abonnés. Sa clientèle flirte actuellement avec le cap des 300 000 utilisateurs enregistrés au Canada. Soit deux fois plus que Quadriga. En plein «bain de sang» des cryptomonnaies fin de l’année passée, l’entreprise de Toronto a même osé attaquer le marché européen.

Pour tenter de se défaire de la mauvaise réputation qui colle au secteur, Coinsquare avait d’ailleurs évoqué recourir à «la bonne vieille méthode» de l’introduction en Bourse. Dans les règles de l’art, une entrée par la grande porte, à savoir le Toronto Stock Exchange (TSX), et non pas la Bourse de croissance (TSX Venture) qui pourtant lui coûterait moins et serait orchestrée plus rapidement.

Plusieurs sociétés cryptos ont préféré le raccourci du TSXV en opérant par prise de contrôle inversées (reverse takeovers). Ces RTO, comme on les appelle dans le jargon financier, exigent des prospectus d’information moins volumineux et s’accompagnent d’un examen moins approfondi de la Commission des valeurs mobilières.

Ces règles d’inscription plus coulantes exposent à un certain degré de risque ou en tout cas de volatilité accrue. Hive Blockchain en avait donné un exemple concret au pays. Cette entreprise avait techniquement abandonné l’exploration aurifère pour le minage des cryptomonnaies. Son cours de Bourse avait été multiplié par 18 en un rien de temps avant de retomber lourdement.

«Tout n’est pas parfait chez Coinsquare», avoue lucidement la direction qui a dû licencier 40 employés cette année.

«La croissance explosive a également créé plusieurs défis. Tout ce sur quoi nous travaillons ne réussit pas forcément, et tout le monde que nous introduisons dans l’entreprise ne convient pas. La société reste extrêmement optimiste quant aux chances de réussite», assure-t-on chez Coinsquare.

 

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