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Cette semaine, Métro craque pour The Night Of, Juste la fin du monde, le spécial Halloween de Scream, Björk Digital

Photo: HBO

Cette semaine, on craque pour… The Night Of, Juste la fin du monde, le spécial Halloween de Scream, le nouvel album d’Antoine Corriveau, Björk Digital, Head Carrier et Justin Timberlake + The Tennessee Kids.

1. The Night Of
Cette minisérie de HBO, désormais disponible en DVD, a été acclamée cet été, et on comprend pourquoi. Au fil des huit épisodes, on suit Naz (Riz Ahmed, admirable de justesse), jeune New-Yorkais d’origine pakistanaise sans histoire, qui se retrouve injustement (ou peut-être pas) accusé du meurtre d’une jeune femme avec qui il a passé une soirée. En attente de son procès, il est envoyé à la prison de Rikers Island, où il n’a pas le choix de s’endurcir s’il veut survivre. Soutenue par des performances étincelantes (le touchant John Turturro, l’imposant Michael K. Williams), la série vogue avec brio entre drame judiciaire, polar, critique du système judiciaire et carcéral américain et drame familial, et captive du début à la fin. (Jessica Émond-Ferrat)

 

2. Juste la fin du monde
Compte tenu de la réaction épidermique qui a accueilli la première mondiale du dernier film de Xavier Dolan à Cannes, et de ces critiques l’ayant qualifié d’excessif, on s’attendait à voir une œuvre teintée de cris, d’émotions exacerbées. Et pourtant. Juste la fin du monde est tout sauf ça. Rempli de nombreux silences, de scènes posées et belles, porté par des acteurs franchement hallucinants… Quand le cinéaste québécois affirmait que «C’est son meilleur film», assurément, il ne se trompait pas. (Natalia Wysocka)

 

3. Le spécial Halloween de Scream
Nos charmants adolescents de Scream sont de retour pour un épisode indépendant (presque) des intrigues des deux premières saisons de la série. Huit mois après la conclusion de la seconde saison, ce qui reste des Lakewood Six fuit, le temps d’un week-end, sur l’île Shallow Grove pour permettre à Noah et Stavo (les deux gars ont produit une bande dessinée à succès) de faire des recherches sur la légende d’Anna Hobbs, une jeune fille qui aurait perdu la tête et buté plein de gens à l’Halloween. Vous l’avez deviné, un nouveau tueur, portant le masque de Anna Hobbs et armé d’un sécateur, se pointe et une heure et demie de plaisir s’ensuit. Disponible sur Netflix. (Mathieu Horth Gagné)

 

4. Le nouvel album d’Antoine Corriveau
Le joliment nommé Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter n’est pas particulièrement hop-la-vie. Antoine Corriveau y crée une ambiance aussi sombre que fascinante. Les arrangements orchestraux grandioses, les textes (on soulignera la pièce parlée Parfaite, qui met en lumière le talent poétique de l’auteur-compositeur) – tout de ce disque nous enveloppe dans une bulle mélancolique pas du tout désagréable au final. (Jessica Émond-Ferrat)

 

5. Björk Digital
Si l’expo Björk Digital nous a séduit, c’est certes par certaines des œuvres qui y sont présentées. Mais surtout, par l’accueil réservé aux visiteurs par les nombreux employés du DHC/Art impliqués dans le processus. C’est que ça prend de l’organisation, ce périple en réalité virtuelle! Du charmant portier à l’entrée aux jeunes personnes expliquant l’utilisation des casques, aux guides dans les salles et à ceux ayant la charge de décortiquer l’application (complexe) de Björk, tout le monde est passionné, gentil, cool. Franchement cool, oui. Voyez pour vous-mêmes jusqu’au 12 novembre au DHC/ART. (Natalia Wysocka)

 

6. Head Carrier
Comme 96,7% des fidèles des Pixies (la précision est la clé de toute chose), on a approché ce nouvel album avec une certaine réticence. Cause principale mille fois ressassée: «Depuis que Kim Deal est partie, ce n’est plus la même chose.» Eh bien, hé. De la pièce-titre qui ouvre l’ensemble, Head Carrier se révèle être un crescendo de bon. On pardonne les rimes douloureuses du type «disaster/master» et «dance/France», tout comme la moins
percutante Talent, ode semi-réussie au regretté acteur hollywoodien Jack Palance. Car ces petits faux pas n’entachent en rien cette série de super mélodies, avec bridges classiques Pixies et passes où Frank Black / Black Francis gueule son âme. Comme avant. (Natalia Wysocka)

Justin Timberlake and the Tennessee Kids

7. Justin Timberlake + The Tennessee Kids
Vous avez manqué Justin Timberlake lors de son passage à Montréal en 2014? Consolez-vous avec ce film de Jonathan Demme (The Silence of the Lamb, Neil Young: Heart of Gold) qui a documenté le concert de la tournée 20/20 Experience à Las Vegas. Et si le réalisateur en est un de talent, force est d’admettre que sa matière première était à la hauteur : Timberlake est une vraie bête de scène et enfile les succès en multipliant les pas de danse, les moments de complicité avec ses musiciens et avec la foule, le tout dans une mise en scène franchement grandiose. Presque comme si vous y étiez! Disponible sur Netflix. (Jessica Émond-Ferrat)

On se désole pour…

Les spectateurs qui pensent être plus intéressants que les shows
Il existe de multiples endroits à Montréal et dans la vie en général pour mener une discussion tout à fait gratuitement. Un coin de rue. Un salon. Un parc. Alors pourquoi donc débourser du fric, parfois même beaucoup de fric, pour aller raconter ses soucis du quotidien, détailler ses dates Tinder ou offrir son opinion non-sollicitée sur la saison 2 de Narcos pendant un concert? Cela fait plusieurs shows en quelques semaines dont les spectateurs sortent en disant principalement : «C’était bon. Mais le monde parlait fort.» Encore une fois: Pourquoi? (Natalia Wysocka)

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