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Soirée de feu avec Bernard Adamus. Santé!

Vague de dénonciation
Bernard Adamus fait partie des artistes qui se sont publiquement excusés de leurs comportements déplacés Photo: Josie Desmarais/Métro

Pour son passage aux Francos mardi soir, Bernard Adamus a offert ce qu’il a surnommé son «Excellente soirée Sorel Soviet Saucisse». Un show all dressed, composé des meilleurs ingrédients auxquels il nous a habitués au fil des années: ambiance de fête fantastique, pas de stress, plein de bonnes tounes.

On l’aurait pris sur place, puis on l’aurait emporté pour le savourer de nouveau, ce concert donné par Bernard Adamus devant une place des Festivals enjouée.

Un concert qu’il a lancé avec Le blues à GG, pièce qui ouvrait également son album, le troisième, Soriel Soviet So What, paru en 2015.

«FrancoFolies bonsoir, ça va bien?» a-t-il demandé avec entrain. Moment de réflexion. Puis verdict: «Good, good, good.» Nouvelle pause. Gorgée de bière.

En souhaitant une excellente soirée à cette foule compacte et conquise, et en évaluant à peu près, à l’œil, de même, sa masse («Vous êtes quand même nombreux, je dirais»), il a balancé La part du diable, «oh ben r’garde donc». Puis, il a lancé: «Je vais essayer de faire des tounes avec moins de paroles. Mais bon, hein, chacun son truc.»

Son truc à lui, c’est effectivement, et tant pis pour la résolution, les chansons avec plein de paroles. Des paroles qui décrivent des situations «typiquement montréalaises». Comme ce récit qui parle de son «jeune âge». Celui où il était encore «un garçon avec des cheveux sur la tête.» À savoir En voiture pas de char.

Parlant de char, le tout a roulé rondement. On a eu droit à son morceau «dédié aux merveilleux événements appelés le printemps érable», soit Arrange-toi avec ça, sertie d’un solo de sax super senti.

Sa célèbre chanson à répondre («Où ça? Rue Ontario») n’a pas non plus été omise et a même été accompagnée par des vidéos de lutte projetées à l’arrière-scène. Force de frappe.

Mais que voulez-vous, les fidèles de B.A. ont parfois le spleen sévère. Il le sait et le respecte. «Vous aimez ça, les chansons déprimantes! Surtout vous, les barbus chauds qui font ouaaaaaaaaaaiiiiiiis!!!» a clamé le principal intéressé en levant sa bière et en imitant un desdits barbus. Un instant comique suivi par une des plus belles «chansons déprimantes» de son répertoire. La magnifique complainte viscérale Fulton Road.

«Quelle job! Merci! C’est grâce à du monde comme vous autres que je viens ici depuis huit ans.» – Bernard Adamus, content

Mais allez, assez de tristesse. «Y’en a-tu qui ont des enfants dans l’assistance?» a-t-il voulu savoir. Les parents présents se sont manifestés. «Ouaaaais!» «Moi aussi, j’ai le même problème que vous autres!» a rétorqué l’artiste, pince-sans-rire, avant de jouer une ode à sa Jolie blonde, qu’il a déclaré aimer à mourir.

C’est à son public qu’il a ensuite déclaré son amour, levant un shooter à sa santé, puis s’attardant à lui détailler d’où venait une partie du nom de son spectacle, Excellente soirée. En gros, l’explication comportait les éléments suivants : «un ami», «une fête glamour», «des bruits de pets» et «Brian Mulroney». Pour agrémenter le tout, il a interprété son premier grand tube de circonstance, Brun.

Pour finir, en rafale : entouré de ses excellents et passionnés musiciens, dont Alexis Dumais au piano et aux claviers, Tonio Morin-Vargas à la batterie et Dominic Desjardins au banjo, il a aussi fait, puisque y’a pas de mal à se faire du bien, une reprise de Faire des enfants, de «Jean Jean Jean» Leloup. Il a aussi livré l’hawaïenne Hola les lolos. Puis, il a agrippé son harmonica pour 2176 et Y fait chaud. Effectivement, il faisait pas mal chaud. «On est tellement bien, j’en reviens pas», s’est-il exclamé, ravi. C’est vrai qu’on était bien. Drôlement bien.

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