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Barmaids, la réalité rattrape la télé

Barmaids Photo: MusiquePlus, capture d'écran

Depuis la semaine dernière, les turbulentes vedettes de MusiquePlus ont repris du service pour une deuxième saison de Barmaids, un succès sonnant pour la chaîne spécialisée l’an dernier malgré les critiques très négatives.

Moi le premier, je n’ai pas caché mon manque de plaisir devant cette production qui fait l’éloge du vide plus souvent qu’autrement.

Je ne comprenais pas l’intérêt de cette mise en scène avec des amitiés artificielles sous le prétexte qu’elles œuvrent dans le monde des bars. Je n’aimais pas non plus l’idée de promouvoir un mode de vie où l’abondance d’alcool est banalisée avec le sourire.

Mais, un an plus tard, les choses changent un peu et il n’y a pas que du négatif.

Oui, la formule reste la même et certaines participantes ont été remplacées. Du sang neuf, toujours dans l’excès et dans les traits de personnalités tracés au crayon gras.

Par contre, on retrouve avec une certaine curiosité les quatre anciennes qui, pour cette deuxième saison, doivent composer avec une nouvelle réalité dans leur vie : elles sont maintenant des célébrités au Québec.

C’est le point intéressant de cette nouvelle saison et il est adressé dès le début du premier épisode. Comment la vie change-t-elle quand l’œil de la caméra déforme le quotidien?

Il y a même une ébauche de réponse, un peu maladroite, et l’humanité derrière les personnages ressort comme jamais.

Même quand on tentait de nous raconter la vie de ces barmaids l’an dernier, on sentait la mise en scène, le poids de la caméra et l’importance du paraître. Mais ici, dans ces brefs témoignages sur la vie après la télé, il y a quelque chose comme des nuances qui se pointent le bout du nez et c’est rafraîchissant.

Voire très surprenant comme déroulement.

Ceci dit, le fond et la forme sont identiques. Si Barmaids n’était pas votre tasse de thé l’an dernier, ça ne changera pas soudainement parce qu’elles ont une soudaine lucidité et de nouvelles amies. Par contre, j’aime bien l’idée de voir la production évoluée en parallèle de la vie de ses vedettes fabriquées de toutes pièces.

C’est ce qu’on n’a pas, souvent, avec les starlettes des télé-réalités comme Loft Story ou Occupation double. Elles entrent dans nos vies pour une petite période de temps et puis elles s’en vont. Ici, il y a une forme d’évolution, un fleuve agité qui façonne la vie.

Je dis ça, mais c’est peut-être accidentel. Les situations dans lesquelles les filles sont placées ne pointent pas vers une introspection très profonde. C’est plutôt une montée soudaine de conscience, comme une surprise qui secoue l’échine quand on croyait que tout était au beau fixe.

Qui plus est, quand on compare Barmaids à la nouveauté Les Kult, soudainement, nos serveuses à la langue acide gagnent en intérêt sans même crier «Shooters»!

Juste pour ça, la pilule de la deuxième saison passe un peu mieux.

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