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Marie-Hélène Breault: entre patience et polyvalence

Dans le cadre de la Journée internationale de la musique, ce samedi 1er octobre, Métro a «adopté» une musicienne. Rencontre avec la flûtiste Marie-Hélène Breault, qui poursuit son doctorat en musicologie tout en continuant ses activités professionnelles ici et à l’étranger.

Contrairement à l’idée largement véhiculée voulant que les musiciens doivent commencer très jeunes leur apprentissage pour faire carrière, Marie-Hélène Breault n’est pas exactement «tombée de­dans» quand elle était petite. Elle a plutôt eu la révélation à 15 ans, à l’occasion d’un concert offert par l’harmonie dont elle faisait partie à l’école secondaire. «C’est vrai que les pianistes et ceux qui jouent des instruments à cordes commencent souvent très jeunes, mais pour les instruments à vent, [la vocation] arrive souvent un peu par hasard et plus tard», corrige-t-elle.

Diplômée du Conservatoire de musique du Québec, celle qui termine actuellement un second doctorat à l’Université de Montréal a vu son parcours jalonné de plusieurs prix : le Prix avec grande distinction du Conservatoire de musique du Québec, le premier prix du Concours Clermont-Pépin et le Yale Alumni Prize. En 2006, Karlheinz Stockhausen, avec qui elle a parfait son art durant quelques étés, lui a décerné le premier prix du Stockhausen Kurse de Kürten pour son interprétation de Kathinkas Gesang als Luzifers Requiem.

Et comme si ce n’était pas assez, Marie-Hélène Breault ajoute une corde à son arc en assurant la direction générale et artistique de l’ensemble Erreur de type 27, «seul organisme de musique classique à Québec», souligne-t-elle, depuis trois ans. «Com­me je n’ai pas de diplôme en gestion, j’ai tout appris sur le tas», avoue-t-elle.

Qui dit grande polyvalence dit aussi horaire très chargé. «Ces temps-ci, je vis un peu sur la 20», commente l’artiste basée à Québec. Il y a quelques semaines, elle a participé, avec son ensemble, aux portes ouvertes de la Maison symphonique à Montréal, et le 14 octobre, elle sera de retour dans la Vieille Capitale pour le concert Musica Masala au Café Babylone.

Mais qu’est-ce qu’il faut  pour faire carrière en musique contemporaine de nos jours? «Il faut être prêt à faire beaucoup de choses différentes et à toucher à plein de domaines, parce que rares sont les musiciens qui peuvent se contenter de rester seulement interprètes. La patience est aussi un préalable qui me semble assez évident, continue-t-elle. Ça en prend pour continuer à travailler même si le succès ne vient pas tout de suite. Et puis il faut de la patience pour apprendre et pour maîtriser un instrument!»

Comme dans tout métier artistique, œuvrer en musi­que demande également beaucoup de créativité. «Plutôt que de suivre les che­mins déjà tracés, il faut vouloir en essayer de nouveaux selon ses goûts, ses rêves et ses capacités», suggère la musicienne.

Le Conseil québécois de la musique est à l’origine de l’initiative Adoptez un musicien.

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