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Voxpopuli: Il faut qu’on parle de Ludwig

Photo: Vivian Doan/Collaboration spéciale

Les spectacles de musique classique se suivent et se ressemblent? Ce ne sera pas le cas du Cas Beethoven, présenté dans le cadre des concerts Voxpopuli.

La musique, c’est sacré. Surtout lorsqu’on joue à la salle Marie-Stéphane de l’école de musique Vincent-d’Indy. Cette ancienne chapelle est dotée d’une acoustique impressionnante grâce à laquelle on peut tout se permettre.

Lors des concerts Voxpopuli, une centaine de personnes se réunissent dans une ambiance détendue pour entendre un quatuor à cordes qui vaut son pesant d’or. Gardé secret, le programme multiplie les surprises, dont certains invités spéciaux. C’est là une façon de démocratiser cet art souvent jugé élitiste.

«Je suis profondément convaincu que la meilleure façon d’amener les gens à la culture est de leur offrir ce qu’il y a de plus beau sans pour autant sacrifier la qualité, explique en entrevue le compositeur et conférencier Patrick Mathieu. On va jouer de la même façon que si on était avec l’orchestre philharmonique de Berlin. Mais on n’est pas obligé d’avoir la même attitude. Il y a un petit côté anarchiste dans notre façon de faire les choses.»

«On apprend aux gens à écouter. Quand ils sont assis dans une salle, il n’y a rien pour les déconcentrer.» – Patrick Mathieu, compositeur et conférencier des concerts Voxpopuli, qui rappelle l’importance de s’arrêter pour bien recevoir la musique

Le cas Beethoven – son pendant mozartien est également offert – est une série de trois représentations qui explorent l’oeuvre du célèbre créateur allemand. Des chefs-d’œuvre musicaux sont entrecoupés de leçons d’histoire de Patrick Mathieu. Ce personnage qui semble sorti d’un groupe de reprises de Kiss n’a pas la langue dans sa poche, multipliant les liens entre hier et aujourd’hui avec un humour rafraîchissant.

«C’est possible de donner de vraies connaissances sans être rébarbatif ou snob», assure-t-il. La formule a fait ses preuves – 2 500 personnes se sont déplacées l’année dernière – et les spectateurs y reviennent. Une donnée rare par les temps qui courent.

«Ce qu’il y a de plus dur en culture, c’est convaincre les gens qu’ils devraient aller à un concert, souligne le conférencier. Ils ont peur de perdre leur temps, alors que non, ils méritent d’y être.»

Mozart ou Beethoven?

Puisque les concerts Voxpopuli présentent des spectacles consacrés respectivement à Wolf­gang Amadeus Mozart et à Ludwig van Beethoven, nous avons demandé au compositeur et conférencier Patrick Mathieu laquelle de ces deux immenses figures musicales il préfère.

«Ce qu’il y a de particulier, c’est que je suis incapable d’écouter Mozart et Beethoven la même journée, confie-t-il. Ce sont les deux seuls que je ne suis pas capable de mélanger, mais je les aime tous les deux autant. Avec Bach, Mozart et Beethoven forment la sainte trinité de la musique classique. Bach, pour moi, c’est l’homme qui voit Dieu. Beethoven, c’est l’homme qui devient Dieu. Et Mozart, c’est comme un cadeau des dieux. Il n’y a pas d’explication, ça tombe de nulle part, tout est parfait, tout est beau.»

Infos
Le cas Beethoven
Mercredi ainsi que les 11 avril et 30 mai à l’école de musique Vincent-d’Indy

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