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Morceaux choisis de Particules d’existence

Particules d’existence,  la nouvelle exposition du Centre Phi, explore les possibilités de la réalité virtuelle. Qu’elles soient à vocation sociale, artistique
ou tout simplement ludique, les œuvres présentées veulent redéfinir notre rapport au monde à l’échelle «sur-humaine». Voici quatre raisons de visiter
une exposition, présentée jusqu’au 12 août, qui nous fait passer de l’infiniment petit à l’infiniment grand en un clin d’œil.

Pour comprendre

Roxham, c’est Roxham Road240emin de campagne estrien emprunté par les demandeurs d’asile cherchant à quitter l’Amérique de Trump pour tenter leur chance au Canada. C’est aussi un non-lieu où la loi est floue, où règne la confusion et la peur. Le photographe Michel Huneault y a passé plusieurs jours, documentant près de 180 passages illégaux en photos et en son. L’œuvre Roxham, produite par l’Office national du film, récrée l’ambiance si particulière de cette frontière qui n’en n’est pas vraiment une et l’expérience souvent traumatisante que vivent les demandeurs d’asile.

Pour protéger leur identité, il a décidé de les recouvrir virtuellement de morceaux de tissu, en l’occurrence des étoffes photographiées en 2015 alors qu’il couvrait la crise migratoire européenne. 

«C’est non seulement pour préserver leur anonymat, mais aussi pour faire le lien entre les deux événements, dit-ils. Même si les chiffres ici sont beaucoup moins grands qu’en Europe, ça reste très symbolique. C’est aussi un moyen d’empêcher tout jugement basé sur les apparences et d’oublier la couleur de la peau, les vêtements, pour se concentrer sur la personne.»

Pour une expérience totalement différente, mais tout aussi actuelle, The Sun Ladies raconte avec force la réalité d’une unité de combat formée de femmes yézidies ayant fui l’avancée d’État islamique en Irak.

«On veut amener les gens sur place, faire vivre au présent ce moment charnière, parce qu’il faut voir de nos yeux ce qui
se passe à Roxham.», 
Michel Huneault, créateur du projet Roxham

Pour planer

Création de l’Américaine Laurie Anderson (muse du défunt Lou Reed) et de la Taïwanaise Hsin-Chien Huang, Chalkroom est une œuvre à la fois ludique et angoissante. Laissé seul dans un labyrinthe en noir et blanc formé de lettres, de mots et de dessins, on se promène comme on veut, volant littéralement à sa guise d’une pièce à l’autre. Dans une ambiance des plus étranges, on voit les mots se décomposer devant soi, puis prendre vie et tourbillonner. Un peu plus loin, les paroles se transforment en sculpture. On a parfois le vertige devant toutes les possibilités qui s’offrent à soi, mais l’expérience en vaut le coup.

Dans la même atmosphère planante, les installations Treehugger : Wawona et Fistful of Stars suggèrent des voyages immatériels, respectivement dans la vie secrète d’un séquoia (!) et de la nébuleuse d’Orion, à travers la lentille du télescope Hubble.

Pour s’amuser

Jeu collaboratif, Chorus permet d’entrer dans la peau d’une guerrière futuriste issue d’un univers de bande dessinée.

Armé des sabres lasers, vous devrez, en compagnie de cinq autres participants, vous attaquer aux forces du Mal (rien de moins!) au son de la musique électro du groupe Justice. Des micros permettent de communiquer avec vos coéquipiers pour peaufiner votre stratégie et, surtout, partager le plaisir enfantin qui consiste à combattre des monstres géants. Réjouissant!

Pour apprendre

Apprendre en jouant à des jeux vidéo? Le vieux rêve de tout parent rabat-joie pourrait se réaliser grâce au «Discovery Tour» inclus dans Assassin’s
Creed : Ancient Egypt
, dernière mouture de la populaire série de jeux d’aventure à saveur historique. Ce mode de jeu reprend le monde créé par les artisans d’Ubisoft, à savoir l’Égypte antique, pour le rendre accessible au plus grand nombre. «On enlève le scénario, les conflits, la pression de temps et de performance pour permettre aux joueurs d’entrer en contact avec la géographie et la culture de cet univers», explique Maxime Durand,
historien à Ubisoft Montréal. Les contrôles ont également été simplifiés pour permettre à tous une expérience fluide et immersive. Grâce à des tours guidés ou en totale liberté, on peut visiter les hauts lieux de la civilisation égyptienne, notamment la ville d’Alexandrie, recréée avec minutie.

«En histoire, en archéologie, on n’a jamais l’entièreté des informations. C’est avant tout un travail d’interprétation, soutient Maxime Durand. Nous avons travaillé avec des égyptologues et des historiens pour créer un univers complet en soi. Il nous permet d’expliquer et enseigner, mais aussi d’expliquer nos choix de production, nos aspirations, et d’où viennent nos modèles architecturaux.»

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