Éric Bruneau obtient son premier grand rôle avec Equus
Dans la carrière du comédien Éric Bruneau, tout va vite.
Alors qu’il était encore sur les bancs de l’École nationale de théâtre, il a été embauché par André Forcier pour jouer dans le film Les États-Unis d’Albert. La semaine prochaine, il interprètera un rôle principal dans la pièce Equus, au théâtre Jean-Duceppe, moins de deux ans après avoir décroché son diplôme.
«Au théâtre, c’est assurément mon premier grand rôle, affirme-t-il, en entrevue avec Métro. J’ai une bonne étoile. J’espère que ça va continuer.»
Dès mercredi, le jeune comédien de 24 ans se glissera dans la peau du jeune Alan Strang, qui décide de crever les yeux de six chevaux. Un psychiatre, incarné par Guy Nadon, tentera d’expliquer le geste de l’adolescent qui, en fait, voue une adoration aux chevaux. Equus, qui a fait l’objet d’un film en 1977, a remporté plusieurs prix, dont des Tony Awards.
De la nudité
L’an passé, la pièce de théâtre de Peter Shaffer a fait couler beaucoup d’encre lorsqu’elle a été présentée à Londres. Daniel Radcliffe, l’interprète du sorcier Harry Potter, campait alors le rôle d’Alan. Les médias avaient fait tout un plat avec les scènes de nu qu’il avait eues à jouer.
Pour Éric Bruneau, les scènes de nudité font partie de la pièce.
«Je pense qu’on ne peut pas faire cette pièce de théâtre sans les scènes de nu, précise-t-il. Alan est tellement mêlé qu’à ce stade de la pièce, être nu me sert dans mon jeu.»
Évidemment, il a réfléchit et il réfléchi toujours à ces scènes qu’il devra jouer dans son plus simple appareil, mais il essaie de ne pas en faire une montagne. «Ça fait partie de la job», dit-il.
Une pièce complexe
Quoi qu’il en soit, ce qui a intéressé en premier lieu Éric Bruneau dans cette pièce, c’est sa complexité.
«Ce qui est fascinant, c’est que dans la pièce, tous les personnages ont une opinion sur ce qu’a fait Alan, explique-t-il. Et ce n’est jamais la même. Il y a une grande part de mystère dans le personnage. C’est le spectateur qui décidera s’il veut le juger ou s’il veut le prendre comme il est.»
Dans la pièce, autant le personnage d’Alan est refermé sur lui-même, autant il est explosif.
«Alan est très mêlé, explique-t-il. Il s’est créé son propre monde dans lequel il s’évade. Toutes les trois semaines, il s’enfuit de chez lui pendant une heure pour galoper. Le reste du temps, il est malheureux.»
«C’est un personnage en or», ajoute-t-il.
Equus
Au Théâtre Jean-Duceppe
Du 23 avril au 31 mai