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Cette semaine, Métro craque pour Le Tigre bleu 
de l’Euphrate, l’expo de Barti Kher, I Feel Pretty…

Photo: Yanick Macdonald

Cette semaine, Métro craque pour la pièce Le Tigre bleu 
de l’Euphrate, l’expo de Barti Kher au Centre Phi, le film I Feel Pretty, le livre Le p’tit bout 
de papier, l’installation Feu Feu Joli, le documentaire Québec profond, Christine Beaulieu dans La vie utile.

1. Le Tigre bleu 
de l’Euphrate
C’est avec une maîtrise rarement atteinte qu’Emmanuel Schwartz incarne dans Le Tigre bleu de l’Euphrate le légendaire conquérant de l’Antiquité Alexandre le Grand. Seul sur scène pendant une heure et demie dans un décor presque 
nu, le comédien interprète sans vaciller ce personnage fascinant 
et tout en contraste, à la fois humble soldat et mégalomane dangereux responsable de la mort de milliers d’hommes. Passant de l’agonie du mourant à la fureur du guerrier en un clin d’œil, Schwartz nous amène avec lui des murs de Babylone aux confins de l’Inde, où son armée, épuisée par l’insatiable désir de conquête de son chef, refuse d’aller plus loin. Un voyage exceptionnel grâce à la voix de cet acteur unique et au texte aux accents shakespeariens de Laurent Gaudé. Jusqu’au 26 mai au Théâtre de Quat’sous –Benoit Valois-Nadeau

2. L’expo de Barti Kher au DHC/ART
Exposition surprenante de cette artiste anglaise vivant en Inde depuis 1993. Les œuvres sont créés à partir d’objets ready made et surtout du bindy, qui signifie point, goutte ou particule. J’y ai vu des images d’Inde, de mer, de terre, mais aussi de bronches et de conversations chaotiques. Au dernier étage, six femmes nues, grandeur réelle, sculptées à la perfection, nous accueillent dans le plus grand des silences. Malgré leurs yeux fermés, elles nous font face et je n’ai pas pu m’empêcher de me sentir observée et encerclée par elles. Troublant! Jusqu’au 9 septembre au DHC/ART, 451 Rue Saint Jean –Emmanuelle Houle

3. I Feel Pretty
Figure de l’empowerment, Amy Schumer ne dévie jamais de son message sur l’importance, pour les femmes, d’être fières de soi… sans craindre de s’attirer les critiques à l’occasion. I Feel Pretty – où elle joue un rôle taillé pour elle – n’y échappe pas, au point d’être noté 3,9/10 sur IMdb (bien en dessous de Fifty Shades Freed et Geostorm, vraiment?). Si le film n’égale pas Trainwreck, l’humoriste nous offre d’autres scènes dont elle a le secret, aussi bien en «Renee-en-manque-de-confiance» (ses chutes dans les cours de spinning) qu’en «Renee-ultra-à-l’aise-après avoir-subi-une commotion» (lors d’un concours de bikinis et dans la chambre à coucher). Les fans de SNL et de Dawson’s Creek retrouveront des visages connus, notamment une Michelle Williams à la voix surprenamment fluette dans un contre-emploi. En salle. –Baptiste Barbe

4. Le p’tit bout 
de papier
Gilles Tibo, à qui on doit de nombreux livres pour enfants et toute une galerie de personnages comme Noémie, le petit géant et, plus récemment, Super Sarah, s’est essayé à un nouveau genre. Premier constat : la BD lui va plutôt bien. Dans cet album mignon comme tout (merci aussi aux illustrations de Steve Beshwaty), un canard trouve un petit bout de papier et s’emploie à dénicher quelqu’un qui puisse l’aider à déchiffrer les mots qui y sont inscrits. Une charmante fable pour donner le goût de lire et écrire à nos petits choux. Aux éditions de la Bagnole. –Jessica Dostie

5. Feu feu joli
Cette installation, à cheval entre l’art et l’histoire, vise à recréer l’ancienne bibliothèque du parlement incendiée en 1849 par les tories. Ce sombre épisode marque la fin de Montréal comme capitale du Canada uni. Mais pour l’anthropologue Mathieu Parent, c’est aussi l’occasion 
de faire découvrir des œuvres oubliées. Dans un caisson/bibliothèque, on est invité à épingler un papier représentant l’un des 14 000 titres ayant brûlé. Les curieux iront ensuite consulter les Archives pour découvrir l’œuvre en question ou écouter une des nombreuses conférences sur le sujet. À l’Espace Lafontaine jusqu’au 6 mai. –Mathias Marchal

6. Québec profond
Un vrai bonbon, ce documentaire de la comédienne Genviève Bilodeau et du plongeur professionnel Patric-k R. Bourgeois! Sous les eaux froides et tumultueuses du fleuve, le plongeur nous montre un monde exotique et fascinant, pratiquement extra-terrestre. Une véritable révélation, entre autres pour ceux qui, comme moi, ont grandi près des côtes de l’estuaire : un émerveillement du début à la fin. On s’émeut particulièrement en voyant les scènes où le plongeur transmet son savoir à son fils d’à peine deux ans. –Alexis Boulianne

7. Christine Beaulieu dans La vie utile
Dans un fouillis de concepts et de styles, une lueur. Dans une mise en scène (trop) chargée et un décor imposant, statique malgré des projections vidéo, une présence légère. On pousse un soupir de soulagement quand le projecteur de La vie utile s’arrête sur Christine Beaulieu, qui interprète la mère déconcertante de Jeanne (Sophie Cadieux). Peut-être est-ce son jeu plus dynamique, ou peut-être est-ce que les mots qu’Évelyne de la Chenelière réserve au personnage de Beaulieu sont plus simples, plus drôles que ceux qu’elle donne aux autres (et au sien). À l’Espace Go jusqu’au 1er juin –Carine Touma

Et on se désole pour…

Les spectateurs bavards
Va falloir qu’on m’explique. Vous payez votre billet de spectacle 40-50$. Vous arrivez tôt et vous faites la file dehors pour avoir une bonne place près de la scène. Le spectacle commence enfin et… vous jasez avec vos amis? Vous n’écoutez pas la musique? C’est à n’y rien comprendre. Si une centaine de personnes parlent pendant un spectacle, comme nous l’avons vécu la semaine dernière au Corona, on les entend plus fort que la musique. Et il y a de fortes chances que l’artiste les entende aussi. Beau manque de respect. Allez donc au bar à côté pour jaser et laissez les gens apprécier le spectacle pour lequel ils ont payé. Merci. –Virginie Landry

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