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­Pour public averti

Christopher Wil­liams est intense. Pas besoin d’assister à l’une de ses performances en plein air pour s’en rendre compte. Lui parler, c’est accepter de se laisser emporter dans un tourbillon de paroles et de gestes qui ne semble jamais s’essouffler. Entre plusieurs tapements de pieds, quelques salutations aux relationnistes qui s’affairent tout autour, deux bouchées de hot-dog et une invitation Facebook, il réussit à répondre avec générosité aux questions qui lui sont posées.

«J’aime le monde, j’aime échanger avec le monde, dit-il. Me retrouver tout seul chez nous, c’est pas mon trip.»

Bonne nouvelle pour Christopher Williams : des soirées en solo à la maison, il n’en aura pas beaucoup au cours du Festival Juste pour rire. Jusqu’au 20 juillet, il présentera une nouvelle série d’Expériences en plein cÅ“ur du Quartier latin.

Chaque soir, il invitera un public averti à plonger dans son univers délirant.

L’été dernier, Williams s’était amusé, avec l’aide de milliers de festivaliers, à recréer la bataille finale du film Braveheart. Au Festival Montréal en lumière cet hiver, c’est à un voyage en Sibérie qu’il avait convié 10 000 curieux.

Cette année, le magnat de l’insolite démystifiera la fin du monde avec Apocalyp­tique. Il revisitera aussi le Titanic dans un numéro qui fera écho à sa prestation au Gala Juste pour rire de Martin Matte, en 2004, où l’animateur avait dû intervenir pour stopper une séance chaotique de body surfing au Théâtre St-Denis.

«Cette fois-ci, j’ai préparé une extended version de Titanic… Les deux VHS! s’exclame-t-il. Le bateau va couler. Je te le garantis!»

L’appel de la rue

C’est à l’été 2001 que Christopher Williams a fait ses débuts au Festival Juste pour rire. Muni d’un petit karaoké emprunté à sa tante, il s’efforçait de divertir les passants sur la rue Saint-Denis. Depuis ce temps, il a entre autres animé une émission sur les ondes de Vrak.TV, remporté l’Olivier de la Découverte de l’année en 2005 et joué dans Colocs.tv, une série à MusiquePlus.

Même si le travail l’oblige de plus en plus à fréquenter les plateaux de télé, c’est en plein air que l’énergumène de 32 ans dit se sentir le mieux.

«J’aime l’énergie qui se dégage de la rue. J’aime ne pas savoir ce qui m’attend, explique l’humoriste qui a déjà été animateur dans les Club Med. Je ne serais pas capable de faire 200 fois le même show. Je ne serais pas capable de savoir d’avance que quand je dis « marmotte », les gens rient.»

À l’automne, Williams désire toutefois déménager ses pénates dans une salle montréalaise pour une Expérience vaudou.

Après avoir éprouvé sa formule au Festival Juste pour rire de Nantes un peu plus tôt cette année, l’autodidacte hyperactif croit qu’il est temps de passer à la vitesse supérieure.

«J’ai roulé ma bosse en masse : je me suis battu avec ma main dans la rue pour divertir la foule, je me suis fait arrêter par la police… Je ne veux pas que les gens me voient comme un artiste phoney qui débarque en disant : « Venez! Je vais vous faire des petites méthodes de Club Med! » Je le mérite, ce qui m’arrive.»

Expériences 4 et 5
À la Drôle de Cour Labatt Bleue
Jusqu’au 20 juillet, à 22 h

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