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L'après Yolande Wong

Geneviève Vézina-Montplaisir, Métro

Le trio André, qui s’est fait connaître avec les chansons humoristiques Yolande Wong et Station balnéaire, est de retour avec un deuxième album, Le thé et la justice. Si son premier opus, Les derniers modèles de la mode masculine, était plus folk, son plus récent, dans les bacs depuis hier, possède un petit côté rock britannique pleinement assumé.

Métro s’est entretenu avec le chanteur du groupe, Maxime Philibert.

Vous prenez un nouveau virage musical avec cet album. Comment s’est passée la transformation?

En fait, c’est surtout une question de temps de composition. Le dernier disque, on l’avait composé sur une période de cinq ans. C’était un ramassis de tout ce qu’on avait. Le fait d’avoir composé Le thé et la justice sur un an, à temps plein, a polarisé notre son.

Avez-vous vécu le syndrome du deuxième album?

Un petit peu. On a vécu plusieurs syndromes. Il y a eu le syndrome Yolande Wong où tout le monde voulait qu’on fasse des vidéos où on danse. Tout le monde voulait que ça soit drôle, mais nous, on ne voulait pas se répéter.

Joseph Donovan (Sam Roberts, The Dears) n’avait pas écouté votre premier CD et il n’avait jamais réalisé de disques en français. Est-ce que collaborer avec lui a changé quelque chose à votre musique?

Oui. Parce qu’on voulait se détacher du premier album, on a cherché plein de réalisateurs et on a trouvé Joseph. Au départ, il n’était pas certain de la façon dont il allait dealer avec la langue, mais en bout de ligne, il comprenait tout. Il corrigeait même nos fautes! Il ne nous connaissait pas, mais on s’est dit : «Tant mieux. Il ne va pas partir avec des idées en lien avec ce qu’on faisait avant.»

Passer un an à temps plein à composer un album, est-ce une façon de travailler que vous avez aimée?

Oui. C’est le luxe qu’on s’est payé. On n’a pas vendu des millions de disques, mais avec le succès du premier, on a pu se permettre ça. On s’était dit après la fin de la tournée qu’on se garderait de l’argent et du temps pour écrire l’album. On n’avait jamais composé comme ça, les trois ensemble, dans un même local, à échanger des idées pendant toute la journée. Avant, on composait dans nos chambres et après quand on se rencontrait, on essayait de faire des tounes avec ça. Là, tout le band apportait des idées. C’était très organique comme création, et ça nous a permis de raffiner les chansons.

L’humour fait-il toujours partie de votre univers?

On ne voulait pas se dénaturer, mais on cherchait à être plus intelligibles, que les gens puissent plus comprendre où on s’en va. Dans le premier CD, on était trop dans l’absurde. C’était difficile à suivre.

On s’est rendu compte qu’à part nous, il n’y avait pas grand monde qui pouvait se reconnaître dans nos chansons.

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour l’écriture des nouveaux textes?

Pas mal de trucs de la vie courante. Par exemple, J’aime le thé et la justice, est une chanson sur le fait que plus tu vieillis, plus tu deviens conservateur.

Avez-vous l’impression que les fans de la première heure vont aimer le nouvel album?

Je ne sais pas. On a de bonnes réactions des fans avec les chansons qu’on a mises sur l’internet. Ça nous a rassurés un peu. En même temps, les gens ne veulent pas entendre toujours les mêmes affaires.

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