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Mum: Dans la peau d’une maman britannique

Photo: BritBox

Dans Mum, une série qui vient d’arriver sur la plateforme spécialisée en contenus britanniques BritBox, Lesley Manville joue une mère (sans surprise!) qui vient de perdre son mari et qui tente de retrouver un sens à sa vie. Si la prémisse semble sombre, cette série est pourtant très, très comique.

«À première vue, Cathy n’est pas un personnage qui semble idéal pour une comédie», admet Lesley Manville, au sujet de son personnage dans Mum. «Elle est tolérante, patiente, chaleureuse. Elle est humaine. Elle ne juge pas.» Si Cathy peut se vanter d’une chose, c’est d’être normale.

La série, qui en est déjà à sa deuxième saison en Angleterre, connaît un vif succès. Avec un personnage principal ordinaire et une trame narrative sans grands rebondissements, comment Lesley Manville explique-t-elle le succès de Mum? «Probablement en raison [de sa normalité] justement. Le public ne sent pas de distance entre lui et les personnages. C’est par Cathy que l’auditoire apprécie les autres personnages.»

Ces autres personnages sont ceux qui apportent une bonne dose de comédie à cette série. Kelly (jouée par Lisa McGrillis), la copine du fils de Cathy, est un personnage coup de cœur très drôle. Lesley Manville est on ne peut plus fan d’elle: «En surface, tu te dis “ah, voilà la blonde un peu nounoune”, mais en raison de la manière dont le personnage est écrit, on voit tous les aspects de sa personnalité. On se rend compte qu’elle est très gentille, chaleureuse, qu’elle adore Cathy parce qu’elle la respecte.»

Autre personnage-clé: Pauline, la belle-sœur snob, qu’on aime détester dès le premier épisode.

En écoutant cette série, il ne faut pas s’attendre à rire à s’en taper sur les cuisses. La comédie est toute en subtilités. «Mum n’est pas une comédie avec des gags. Il y a des comédies britanniques à la télévision et elles sont vraiment différentes de Mum. Je ne les aime pas particulièrement, je ne les trouve pas très drôles parce que c’est très “voici une blague”». Ça ne m’attire pas», affirme celle qui a été nommée aux derniers Oscars pour son rôle dans Phantom Thread de Paul Thomas Anderson.
Une comédie de ce genre, ça fait du bien. Surtout, c’est différent. «C’est sûr que c’est très rafraîchissant, comparé à la norme. C’est une bonne série pour plusieurs types de personnes. Il y en a un peu pour tout le monde là-dedans; plusieurs personnages auxquels on peut s’attacher et s’identifier.»

Encore mieux que ça? La protagoniste est dans la soixantaine. «Cathy se rendra compte au fil de la série que finalement ses sentiments et son amour ne sont pas complètement morts lors du décès de son mari. Ça, c’est un territoire rafraîchissant parce que beaucoup de séries dramatiques mettent ces émotions-là dans les mains d’actrices de 30-40 ans. Mais 50, 60 ans? Jamais. Cathy n’est pas là à exposer sa sexualité, mais on comprend que ce n’est pas fini pour elle non plus.»

Selon l’actrice, le genre comique est en train de prendre un virage plus sérieux, plus respecté. «C’est plus intelligent, c’est plus subtil, c’est plus centré sur les personnages. Parfois, c’est plutôt sombre, comme Mum. Parfois, c’est très triste et émouvant.»
L’humour britannique a la réputation d’être axé sur l’autodérision, l’ironie et le sarcasme, mais Mum ne sombre pas là-
dedans. «Je ne pense pas que l’humour, les manières ou les comportements [des personnages dans Mum] sont typiquement britanniques. Il n’y a pas un élément dans Mum qui ne soit universellement reconnaissable», croit Lesley Manville. C’est probablement pour ça que la série cartonne aussi bien en Angleterre qu’aux États-Unis, et maintenant peut-être au Canada.

 

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