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Les Simone : pour une dernière fois

Les Simone, saison 3
Les Simone, saison 3 Photo: ICI Radio-Canada Télé

Vendredi, dans la portion Extra d’ICI Tou.tv, Radio-Canada dévoilera dans son entièreté la troisième et dernière saison de la populaire série Les Simone.

Par le passé, je n’ai pas masqué mes déceptions par rapport à la création de Kim Lizotte qui, avant sa première diffusion, se cachait derrière de belles promesses d’une série différente et moderne.

Je suis peut-être un brin rancunier, mais ça n’a jamais rendu service à la série que de lui offrir ce genres de promesses avec, en prime, des citations inspirantes de Simone de Beauvoir tapissées sur les murs des personnages (littéralement). On se sentait vite floué par cette proposition qui, lors de sa première saison, n’était rien de plus qu’une comédie dramatique quelconque à la sauce du moment.

Malgré cela, j’ai tout visionné. Quand le deuil de la révolution télévisuelle promise est fait, il y a un certain charme dans le quotidien des trois Simone. J’avais donc une certaine curiosité avant cette troisième saison.

Après six épisodes, je dois avouer que c’est encore une fois plutôt maigre. On mise énormément sur le charme des trois actrices et l’attachement à leurs péripéties de la part d’un public pourtant nouvellement conquis. En guise de dernier chapitre, jusqu’à un inévitable film toujours sous l’oeil attentif et de Ricardo Trogi, on se contente, une fois de plus, d’articuler toute la saison autour des désirs amoureux des trois femmes.

Les Simone, série féministe de nom, mais plus vraiment après un changement de cap au niveau de la promotion après la première saison, se résume en une idée toute simple : il faut trouver le bon gars pour se sentir complète.

Si ça sonne banal, c’est parce que ce l’est. Les carrières, l’amitié, les découvertes, la sexualité – tout est une trame de fond dans la quête de l’amour. C’est sans parler des personnages secondaires que l’on saupoudre autour sans trop de réelles directions et des lignes assassines et éditoriales lancées à gauche et à droite comme si on voulait vraiment les faire dire par les comédiennes sans trop leur trouver un contexte. La série, autour de la ligne droite vers l’Amour avec un grand A, se cherche un ton qui oscille entre le drame, la comédie et le burlesque.

Ainsi, une des Simone flirt avec son nouveau patron, l’autre avec son patron pas si nouveau et la troisième débute une relation avec ce qu’elle fuyait lors de la prémisse de la série – c’est à dire la vie « plate » de la banlieue (ou la ville de Québec dans le cas du personnage).

Pour cette ultime saison, il faut le dire, ça tourne pas mal en rond. Il y aura, sans doute, un moment plaqué lors des derniers épisodes où les trois femmes réaliseront que l’amitié est ce qu’il y a de plus important, mais comment y croire quand les deux premières saisons se terminaient de la même façon pour n’en laisser, au final, aucune trace tangible?

Les fans de la série seront servis. Pour le reste, la révolution féministe à l’écran devra attendre encore un brin, mais pas trop longtemps j’espère.

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